Mais quelle malédiction guette depuis quelques années les chanteuses à voix ? Anciennes idoles des foules, elles ont laissé leur place à de nouvelles figures ayant une voix sagement synthétisée.
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L’apogée de ces divas demeure incontestablement les années 90, une multitude d’artistes envoyant leurs décibels sur scène sont apparus. Cette décennie fut marquée par d’incroyables succès dont les chiffres de ventes feraient pâlir des Lady Gaga ou Rihanna. C’est l’époque d’-I Will always love you- de Whitney Houston, ou encore de -Hero- de Mariah Carey. Durant cette période, l’émotion que provoque une musique passait essentiellement à travers les performances vocales, ce qui est notablement contesté aujourd’hui, mais après tout la musique n’est-elle pas la voix avant la scène ?
L’Europe et l’Amérique exposaient ses propres divas. On se souvient de Mariah Carey très sollicitée pour chanter l’hymne national Américain ou encore de Lara Fabian réclamée par tous les grands noms de la musique Française et autres ténors Italiens. A chacune sa spécialité, Céline Dion la gueularde, Mariah Carey le plus grand registre vocal au monde, Lara Fabian la voix la plus puissante, et Whitney Houston THE Voice avant d’être détrônée par Carey. Tous ces octaves ont persisté à un tel point que des émissions de chants se sont crées un peu partout dans le but de trouver la nouvelle Barbara Streisand, ou la nouvelle Mariah Carey. Les candidat(e)s étaient légions, mais sont vites tombé(e)s dans l’oubli le plus total, à part certaines dont on parle encore aujourd’hui comme Christina Aguilera.
Ce sont les années 2000 qui ont marqué la rupture, avec l’arrivée en force du Hip-Hop et du RnB. Ce sont en ce début de décennie, des Britney Spears et des Jay-Z qui édifient les nouvelles lois de cette industrie. Cependant les divas ne se laissent pas faire ! On se remémore tous les show à Las Vegas de Céline Dion, noirs de monde, ou bien le retour en force de Mariah Carey en 2005, confirmant ainsi son titre de femme ayant vendu le plus de disque au monde. C’est donc clairement en cette deuxième moitié de décennie que la chute retentit. D’anciens monuments tels que Barbara Streisand ou Lara Fabian tentent un « come back » sans réel succès… Le temps est aujourd’hui aux voix douces ayant un timbre qui dénote, ou bien aux artistes misant tout sur le show et presque rien sur le chant. On imagine mal aujourd’hui un Andréa Bocceli en duo avec une Rihanna…
Ironie du sort, un événement bouleverse temporairement la donne début 2012. La mort de Whitney Houston fait parler, un engouement pour la diva déchue refait soudainement surface. De nouveaux fans font leur apparition, déclarant de vive et forte voix que leur idole (dont ils ne connaissent souvent q’une chanson) est morte ! Les chaines télévisées passent en boucle la bande originale de The Bodyguard, le duo de Whitney Houston avec Mariah Carey. Mais cet effet n’est que temporaire, 1 mois plus tard tout est remballé et oublié.
Faute de succès en Europe, certaines chanteuses comme Particia Kaas ou Lara Fabian se sont exportées dans les pays de l’Est. Et qu’elle ne fut pas la surprise en observant la réussite phénoménale de ces dernières. On ne compte plus les prestations de Lara Fabian en Russie, elle y fait le bonheur des milliardaires, cruellement en manque d’élégance. Elles auront au moins compris une chose, crier dans le micro ça ne marche plus seulement aujourd’hui. La mélodie et la voix sont bien plus douces qu’avant, afin que le public ne sorte plus du concert avec une migraine en voulant imiter les cris sauvages de son idole.
Quoi qu’il en soit, les gens recherchent autre chose dans la musique, ils veulent danser, se reposer, ce qui n’était pas véritablement possible avec les chansons débordant de décibels. Maintenant à une Céline Dion on préférera une Lana Del Rey. Certes les temps changent, mais allons-nous assister à des retours fulgurants ? De nouveaux albums sont ils en préparations à cette époque où il est de bon ton de s’allier avec un DJ pour être couronné de succès ? Enfin presque, Madonna peut s’allier avec des DJ ou des ténors du rap, ses ventes resteront aussi basses. C’est sur cette dernière médisance que je vous laisse le soin d’analyser l’avenir.
Charles des Portes