Israël a accusé dimanche des diplomates de l’Union européenne d’être des provocateurs après l’incident de vendredi dernier, où ils ont été malmenés par l’armée israélienne.
Dimanche dernier, des soldats israéliens avaient confisqué à plusieurs diplomates européens des tentes et de l’aide humanitaire destinées à des Palestiniens dont les habitations avaient été détruites par l’armée en Cisjordanie. Alors que la distribution de vivres commençaient, les diplomates accompagnés de volontaires d’organisations humanitaires ont été dispersés par la force. «Le jour même, nous avons voulu leur porter des matelas, des couvertures et ustensiles de cuisine, qui ont tous été confisqués par les soldats israéliens», raconte Nadia Dibsy, porte-parole de la Croix-Rouge. Marion Fesneau-Castaing, une diplomate française, a été tirée de force hors du camion, selon un photographe de l’AFP.
« Les pays européens et leurs diplomates nous doivent des explications sur leur violation flagrante des codes de conduite diplomatique », a déclaré le ministère israélien dans son communiqué, avertissant que l’État hébreu « n’acceptera pas ce genre de faute grave ».
La diplomate française Marion Fesneau-Castaing à terre, vendredi, après qu’elle a été tirée par des soldats israéliens d’un camion contenant de l’aide humanitaire pour des Palestiniens. (Photo AFP)
L’Europe demande des explications
La dirigeante de l’Organisation de libération de la Palestine, Hanane Achraoui, condamne les agissements de l’armée israélienne et leur demande de rendre compte de leurs actes, dans une lettre au consul général de France à Jérusalem, Herbé Magro. Samedi, l’UE avait déploré « la confiscation d’aide humanitaire par les forces de sécurité israéliens ».
L’armée israélienne a détruit des habitations lundi à Makhoul, qui avaient été construites sans permis. Comme 90% de la vallée du Jourdain, Makhoul est sous le contrôle total de l’armée israélienne, qui n’y délivre des permis de construire que très rarement, obligeant les Palestiniens à y bâtir sans autorisation.
Les militaires avaient empêché mardi le Comité international de la Croix Rouge d’installer des tentes pour les habitants désormais sans abri.
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