
Le partenariat entre l’ISC Paris et bva Xsight a permis d’évaluer différents critères qui rendent les jeunes heureux au travail. Du 12 au 26 novembre 2024, 1 051 jeunes âgés de 18 à 24 ans ont répondu à différentes questions. Le salaire et l’équilibre vie pro/vie perso arrivent en tête des exigences.
Fraîchement débarqués dans la vie active, les jeunes ont aussi des revendications. Outre le salaire qui reste une valeur importante à l’embauche, d’autres critères ont fait leurs apparitions comme le bien-être, l’équilibre vie pro/vie perso, l’utilité… A contrario, d’autres points régressent tels que le fait d’aller travailler dans le secteur public, les petites entreprises…
A quoi doit ressembler le job de rêve ?
Depuis 2023, les résultats liés au job de rêve restent stables. En effet, le job de rêve est assimilé au fait d’être indépendant, de créer sa propre entreprise. 28% des jeunes interrogés souhaitent être à leur compte en créant leur entreprise. Une véritable volonté d’indépendance ressentie au sein de la nouvelle génération. En seconde position, le panel « rêve » de travailler à l’international (14%) alors que 10% souhaitent rester en France. Cependant, les petites entreprises et les start-up n’ont pas la côte. En effet, les 10% souhaitant rester en Hexagone veulent travailler dans de grandes entreprises françaises. Seulement 3% se disent prêts à travailler dans une start-up ou une association et 7% dans une petite entreprise de 50 salariés maximum. Ils étaient 9% en 2022.
Les jeunes de 18 à 24 ans qui ont participé à ce baromètre placent le salaire en première position. Selon eux, il représente un critère important au sein de leur job de rêve. Alors qu’en 2022, « seulement » 42% des jeunes trouvaient ce critère important, ils sont 47% en 2024. Après le salaire, les jeunes sont très attentifs au bien-être au travail, à l’ambiance, aux temps libres, aux valeurs… En 2024, les jeunes sont en quête de « bien-être ». Depuis 2023, l’équilibre vie pro/vie perso occupe une place importante dans le classement avec 42% des sondés. La sensation d’avoir une activité intéressante et d’être reconnu pour la qualité de son travail sont deux critères en hausse vis-à-vis de la dernière année. Cependant, les jeunes ne sont plus sensibles au fait de « contribuer à améliorer le monde dans lequel ils vivent ». Effectivement, 13% des sondés soulignent qu’il s’agit d’un critère important, contre 16% en 2022. En clair, l’équilibre vie pro/vie perso est un critère primordial pour ces jeunes actifs. 53% des sondés expliquent que cette « exigence » passe par une flexibilité au niveau des horaires.
Les actifs sont-ils satisfaits ?
La majorité des jeunes actifs de 18-24 ans sont satisfaits de leur travail actuel. Néanmoins, d’une année à l’autre 3% en plus se disent insatisfaits. La satisfaction est en baisse et l’insatisfaction est en hausse par rapport à 2023. Concrètement, 77% des jeunes sondés se disent satisfaits de leur travail actuel, contre 80% en 2023. Alors que 22% sont insatisfaits. Ils étaient 19% l’année précédente. A travers ce sondage, le critère qui divise le plus est lié au salaire. 54% des jeunes se disent satisfaits de leur rémunération alors que 44% pensent le contraire. Les points sur lesquels les jeunes sont d’accord et se montrent satisfaits sont liés au niveau d’autonomie, à l’ambiance au travail et aux relations avec le manager direct, même si, celui-ci baisse drastiquement de 6% par rapport à 2023 (76% en 2024, 82% en 2023).
Alors que le salaire est un critère important pour un job de rêve, les jeunes ont du mal à le négocier lors de l’embauche. Selon le baromètre en partenariat entre l’ISC Paris et bva Xsight, seulement 1/4 des jeunes actifs ont pris l’initiative de négocier leur salaire au moment de l’embauche. Cette proportion représente 27% des actifs contre 73% qui n’ont pas négocié leur salaire.
Qu’est-ce que « la réussite professionnelle » ?
Fait surprenant, 45% des jeunes sondés souhaitent faire un ou plusieurs changements dans les années à venir. Néanmoins, 30% souhaitent continuer avec leur métier actuel. Nombreux sont ceux qui veulent créer leur entreprise, changer de cadre de vie, changer de secteur ou simplement trouver un métier plus porteur de sens. Selon les sondés, les trois aspects qui montrent une certaine réussite professionnelle sont l’épanouissement au travail avec 38%, la rémunération avec 35% et enfin la passion (20%). Au contraire, la reconnaissance des proches ou des supérieurs hiérarchiques ferment le classement avec respectivement 4 et 7%.