Porté par Immochan, la filiale immobilière du groupe Auchan, et le conglomérat chinois Wanda, le projet EuropaCity divise. Le projet immobilier regroupant notamment des loisirs, des équipements culturels, des commerces n’est pas encore sûr de voir le jour.
Une nouvelle ZAD
Un rendez-vous d’opposants au projet « EuropaCity » a eu lieu dimanche 27 mai 2018 en Ile de France. Le projet est un investissement immobilier d’envergure, qui devrait être établi sur des terres agricoles au nord de la capitale, dans le département du Val-d’Oise.
Pour protester contre ce projet de grande envergure, de nombreux manifestants ont fait la fête sur les lieux. Le Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG), opposé à l’urbanisation de ces 300 ha de terres agricoles, a invité ses soutiens et sympathisants à la « fête des Terres de Gonesse ». Au programme, fabrication de pain et d’affiches, pique nique mais aussi débats. L’an dernier, une première édition avait réuni entre 500 et 800 personnes selon les chiffres du Parisien.
L’Etat toujours favorable au projet
Europacity est un projet de 3,1 milliards d’euros qui entend attirer 31 millions de visiteurs (gratuits et payants) par an. Début mars, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a annulé la création de la zone d’aménagement concertée (ZAC) du « triangle de Gonesse », lieu où EuropaCity doit être implanté. L’État a fait appel de cette décision. La construction de la ligne 17 du Grand Paris Express, qui devait desservir le lieu, a également été reportée à 2027.
Jean-Pierre Blazy (PS), le maire de Gonesse, favorable au projet EuropaCity, déclarait dans un communiqué que ces oppositions n’étaient qu’« un contretemps, non une remise en cause » : « Ni l’aménageur public Grand Paris Aménagement, ni les investisseurs privés comme EuropaCity n’ont renoncé à poursuivre le projet. Nous sommes dans le cadre classique de procédures régulièrement attaquées pour des vices de forme. » a t-il déclaré. Affaire à suivre dans les prochaines semaines !