L’OM s’est imposé sur la pelouse de la Beaujoire face au FC Nantes en clôture de la 12è journée de Ligue 1 grâce à G.K N’koudou. Les Olympiens retrouvent petit à petit le chemin du succès et enchaînent deux victoires en deux matchs. Pourtant le match n’était pas à la hauteur des espérances. Explications.
C’était mieux avant. Voici une phrase que l’on entend pour tout et n’importe quel sujet. Et il faut dire que, dans certains cas, elle n’est pas totalement dénuée de sens. Pour les abonnés de Canal + depuis près de 30 ans, ce Nantes-Marseille a de quoi rendre nostalgique. Fini le jeu à la nantaise des années 1970-80. Ce football léché où le ballon circulait avec une fluidité et une qualité incomparables. Fini le temps où l’OM était maître en son fief et apeurait tous ses adversaires, à domicile comme à l’extérieur, avec pléthore de titres dans son escarcelle.
Cette rencontre a tout du somnifère par excellence. La première mi-temps est digne d’un match de U15 le dimanche matin. Et encore, au moins ils mettent du cœur à l’ouvrage et courent après le ballon avec un seul but : celui de satisfaire le coach, pour ne pas finir sur le banc au bout de 20 minutes de jeu. Mais ne soyons pas pessimistes, l’espoir fait vivre. Et, ironie du sort, cet espoir se prénomme Georges-Kevin N’koudou.
N’koudou, ce héros
Transféré cet été de la Jonelière à la Commanderie, c’est lui qui ouvre le score face à ses anciens coéquipiers. Sur un pressing haut de la part de Rémy Cabella à la 53è minute, N’koudou récupère le ballon et assène une frappe croisée ras du poteau, imparable, qui se loge directement dans les filets de Riou. Délivrance ! Il se passe enfin quelque chose dans ce match aussi soporifique qu’une assemblée à l’hémicycle. Mais ne critiquons pas nos chers sénateurs, Mandanda est déjà dans leur viseur.
Mis à part ce but, difficile de trouver quelque chose à se mettre sous la dent. Aucune des deux équipes n’arrive à enchaîner trois bonnes passes sans perdre le ballon. La possession de balle est quasiment équivalente des deux côtés sans pour autant la mettre à profit. A dix minutes de la fin du match, Sigthorsson est tout près d’égaliser de la tête sur corner mais Barrada sauve le ballon sur la ligne. Cette action nantaise est la plus importante du match mais elle intervient bien trop tard pour espérer changer les choses.
Petit à petit, l’OM fait son nid
Une semaine après sa victoire obtenue dans de grandes souffrances à Lille, l’OM se devait de confirmer pour ne pas retomber dans ses travers. Dans l’ensemble, l’OM offre une piètre performance, preuve que ses vieux démons ne sont pas encore enterrés. Le but marqué est quasiment la seule chose de positive à retenir. Mais, contrairement aux semaines précédentes, l’OM arrive à marquer et surtout à conserver le score. Les Phocéens enchaînent deux victoires d’affilée pour la première fois de la saison (de surcroît à l’extérieur). Le contenu n’y est pas, mais, avec les victoires, la solidarité et la confiance reviendront peu à peu. Avec le temps, l’OM pourra concrétiser ses points marqués par son empreinte sur le jeu. Le début de l’ère Michel ?