Cette semaine avait lieu les huitièmes de finales retour de la Ligue des Champions féminine, avec notamment une confrontation entre l’Olympique Lyonnais et le Paris-Saint Germain. La Champions League, une compétition où brille l’Olympique Lyonnais ces dernières années avec quatre finales entre 2010 et 2013, les Lyonnaises remportant les éditions 2012 et 2013.
L’O.L qui est aujourd’hui le meilleur club français, avec une équipe qui constitue l’ossature de la sélection tricolore chez les femmes. Lyon est désormais concurrencé sur le terrain national par le Paris Saint-Germain, qui doit pour l’instant se contenter de la deuxième place en championnat mais qui s’affirme comme un rival de plus en plus sérieux pour l’OL.
Ces deux équipes avaient l’occasion de se confronter très tôt dans la compétition, alors que nombre d’observateurs français auraient espéré voir cette affiche au niveau des demis voire de la finale. En effet les équipes françaises sont parmi les favorites de cette ligue des Champions, avec les clubs allemands et suédois. Le hasard du tirage au sort en a décidé autrement. Après un match aller au Stade Charlety où les deux équipes s’étaient séparées sur un score de 1-1, l’équation était simple : les Parisiennes devaient marquer au stade Gerland pour espérer continuer dans la compétition.
Le match sous l’emprise des Lyonnaises
La physionomie de la rencontre semblait s’opposer à un tel scénario. Les Lyonnaises ont dès le début du match pris le contrôle des opérations, d’une part en mettant le pied sur le ballon mais aussi par un pressing très haut, parfois même en venant gêner les Parisiennes au niveau de leur surface de réparation. Le début de match est donc à sens unique, toutes les actions dangereuses sont à l’actif de l’OL notamment par Eugénie Le Sommer, l’avant centre internationale de l’OL.
Passé le premier quart-d’heure, l’étau s’est progressivement desserré autour de la défense parisienne qui a connu en deuxième partie de première mi-temps moins difficile. Malgré tout, les Lyonnaises mettront de nouveau en danger leurs adversaires en fin de première mi-temps notamment grâce au travail de leurs latérales, Amel Majri et Lara Dickenmann auteures toutes deux d’une très belles prestations. Amel Majri qui fut à deux doigts d’ouvrir le score en début de seconde mi-temps (49e) avec un centre-tir qui est venu heurter le poteau gauche du but parisien.
100 % de réussite pour Paris
Toutes les occasions du matches seront en faveur des Lyonnaises, du moins jusqu’à la 79e minute. A cet instant de la rencontre, une faute anodine au milieu de terrain donne un coup-franc pour le PSG. Kheira Hamraoui, entrée en jeu à la 59e minute se charge de le tirer. Le long ballon de la joueuse parisienne parvient à trouver Laura George dans la surface, (peut-être légèrement hors-jeu sur l’action). La capitaine parisienne dévie pour Fatmire Alushi qui marque du plat du pied avec au passage un petit pont sur Sarah Bouhaddi, la portière lyonnaise.
Les Parisiennes ont ici eu un maximum de réussite puisqu’elles marquent sur leur première action dangereuse du match, de plus sur coup de pied arrêté. Les Lyonnaises tenteront en vain de revenir au score, avec des tentatives contenues par la défense parisienne. Une victoire du PSG, donc, à contre-courant d’un match dominé par des Lyonnaises qui pourront nourrir des regrets tant leur force collective a semblé supérieure, signifiant aussi leur volonté de se qualifier grâce à une victoire et non pas se contenter de joueur le 0-0 qui aurait pu suffire pour qualifier l’OL.
Cette victoire obtenue à Gerland devant plus de 8.000 personnes, permet aux joueuses du PSG de se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des Champions, une compétition où elles pourraient désormais croiser la route des Allemandes de Wolfsburg, tenantes de titre et qui se sont facilement qualifiées en disposant des Autrichiennes de Neulengbach. La route est encore longue…