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L’ouverture du procès d’Anders Behring Breivik laisse mal à l’aise.

Le 22 juillet dernier la Norvège connaissait un terrible drame : un attentat à Oslo et une série de meurtres d’une violence inouïe sur l’ile d’Utoeya. Tout cela était l’œuvre d’un extrémiste de droite dénommé Anders Behring Breivik qui qualifie ses actes d’ »atroce, mais nécessaire ». Son procès démarre aujourd’hui et laisse comme un sentiment de malaise.

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Le tueur a multiplié les provocations, salut d’extrême droite, refus de reconnaître le tribunal qu’il a qualifié d’illégitime, manque de respect. Plus étrange encore, à défaut de s’émouvoir à l’évocation du sort de ses victimes par des témoignages poignant, Breivik a fondu en larmes lorsqu’il s’est retrouvé au centre des attentions. Les personnes présentes ont pu assister à un visionnement du film de propagande qu’il avait diffusé le jour des attaques.

Le point central du procès qui s’achèvera en juillet concerne la responsabilité pénale de Breivik. Il faudra déterminer s’il est sain d’esprit ou non, les expertises rendues concernant ce point ayant des conclusions divergentes. Selon ce qui sera décidé concernant cela Breivik risque soit 21 ans de prison renouvelables où l’internement dans un hôpital psychiatrique.

Anders Behring Breivik est un personnage très perturbant. Dans un ouvrage de propagande paru avant même qu’il ai perpétré ses meurtres il avait anticipé son procès. Il écrit que “Votre procès vous offre une tribune sur le monde“. Il considérait que cela serait le moment où ses idées seraient dévoilées aux yeux du monde entier. Dans son livre il détaille son plan qui devait déboucher sur l’indépendance de l’Europe en 2083. Il vise la France comme ennemi numéro 1 et parle de « maladie française » et fini même par comparer son procès à celui de Socrate. Ces propos figurent parmi une longue liste qui fait froid dans le dos.

Quoi qu’il en soit le procès du tueur mégalo norvégien s’annonce douloureux pour les proches des victimes vu son attitude irrespectueuse. Dans son ouvrage il prévoit la sentence : « coupable » même si pour l’instant il plaide le contraire. Cela sera bien la seule de ses prédictions qui se révélera véridique.

 

Laurença d’Orey

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