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Luis Rubiales peut-il refuser de partir de la Fédération espagnole de football ?

Le 20 août dernier à Sydney, lors du sacre de l’équipe espagnole en tant que championne du monde, le président de la Fédération espagnole, Luis Rubiales, avait embrassé par surprise l’attaquante Jennifer Hermoso. Le président a été appelée à démissionner mais il a refusé de partir. La joueuse a déposé plainte mercredi.

Un scandale…

Alors que l’équipe de la Roja célébrait sa victoire face à l’Angleterre lors de la finale de la Coupe du monde, les images de Luis Rubiales embrassant la joueuse Jennifer Hermoso ont fait scandale. Ce baiser forcé a indigné fortement l’attaquante qui assure n’avoir à « aucun moment consenti à ce baiser ». Durant une conférence de presse, le chef de la fédération a annoncé refuser de démissionner pour « un petit bisou ». Il dénonce « un faux féminisme » et affirme qu’il avait obtenu le consentement de la joueuse avant de l’embrasser. Une réforme du Code pénal espagnol atteste qu’un baiser non consenti peut être considéré comme une agression sexuelle, catégorie pénale regroupant tout type de violence sexuelle. Même s’il ne souhaite pas partir, Luis Rubiales est suspendu de ses fonctions par la Fifa depuis le 26 août.

…et une enquête

Mercredi, l’attaquante Jennifer Hermoso a annoncé avoir déposé plainte contre l’ex-président. Elle va permettre aux autorités d’effectuer d’avancer sur l’enquête préliminaire que le parquet espagnol avait ouvert fin août. Ce vendredi, dans un communiqué, le parquet a réclamé l’inculpation de Luis Rubiales pour agression sexuelle. « Le procureur demande à ce que Luis Rubiales soit auditionné en qualité d’inculpé et Jennifer Hermoso en tant que victime » souligne le parquet. De plus, le parquet considère qu’il doit être poursuivi pour « un délit de coercition ». La coercition est l’action de contraindre quelqu’un, pour le forcer à agir ou à s’en abstenir.

L’ex-président risque gros. Selon une porte-parole du parquet à l’AFP, la peine peut aller de l’amende à quatre ans de prison. Un juge du tribunal madrilène de l’Audience nationale va reprendre l’affaire. Il est en charge d’admettre la requête du parquet ou bien de la classer sans suite. En cas d’admission, l’enquête sera confiée à un juge d’instruction. Luis Rubiales n’est donc pas en position de force pour prétendre à rester au sein de la Fédération espagnole de football. Cependant, il a annoncé entamer des actions judiciaires contre ceux qui l’accusent.

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