Le Palais de Tokyo nous plonge dans l’univers de Mika Rottenberg du 23 juin au 11 septembre 2016. C’est dans un monde mêlant fiction et réalité que l’artiste nous invite, là où la fantaisie et l’étrangeté ne font qu’un.
Un environnement à mi-chemin entre le certain et l’incertain
Par le biais d’un parcours labyrinthique, Mika Rottenberg a développé un art tout à fait singulier, mêlant vidéos, installations, sculptures et dessins. De cette façon, l’artiste emmène le visiteur dans un environnement totalement immersif où l’absurdité est puisée dans la réalité, visant à troubler les frontières entre le réel et l’imaginaire. « Je veux que les espaces des vidéos aient un impact physique sur le spectateur. Une fois entré dans un espace qui nous est étranger, on devient plus conscient de là où l’on se trouve. Cela modifie la relation que l’on entretient avec ce qui est présenté sur l’écran » écrit-elle.
Le travail à la chaîne revisité
Dans ses oeuvres, Mika Rottenberg crée des situations saugrenues de travail à la chaîne dans des locaux à plusieurs étages où les personnages semblent être enfermés dans des boîtes colorées. Les protagonistes sont le plus souvent des femmes, dont les critères physiques divergent des normes de canons de beauté actuels : certaines sont en surpoids et d’autres sont gymnastes. Les personnages sont choisis par l’artiste en fonction de leur identité et de leur comportement, apportant une véracité certaine aux différentes oeuvres. Les corps sont utilisés tels des outils, en guise de matière première à la création d’objets ou bien par touches humoristiques comme l’apparition d’une paire de fesses passant à travers un mur dans Squeeze (2010). Si les objets crées requièrent d’un travail éreintant et sans relâche (découpage, lâchage, malaxage), ils relèvent très souvent de l’absurde et sont inutilisables.
Un monde loufoque et déjanté inspiré d’une triste réalité… Bienvenu sur la planète Rottenberg !
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Crédit photo à la une : installation vidéo Squeeze (2010) de Mika Rottenberg