Nous poursuivons nos rencontres avec les grandes écoles dans le but de vous aider à préparer vos choix de demain. Et c’est une institution qui est aujourd’hui au cœur de notre échange : Vatel Bordeaux, grande école hotellière.
Vatel Bordeaux fait partie du Groupe Vatel, une institution et 1er Groupe Mondial de l’Enseignement du Management de l’Hôtellerie – Tourisme. Le Groupe Vatel c’est : 50 campus, 9000 étudiants et 35000 diplômés.
Vatel Bordeaux c’est 26 ans d’expérience dans la formation des futurs managers de l’hôtellerie-restauration. L’école regroupe 730 étudiants de 58 nationalités différentes.
Pour mieux connaître cette grande institution, nous avons échangé avec Carine Sauvey, directrice du recrutement France.
« Le parcours Vatel consiste à trouver l’hôtellerie qui correspond le mieux à chaque étudiant pour mieux se réaliser »
Pouvez-vous nous présenter Vatel Bordeaux ?
Carine Sauvey : Nous appartenons au Groupe Vatel et l’école de Bordeaux est la 4ème école en France. Nous formons les futurs managers de l’hôtellerie-restauration. On compte plus de 700 étudiants réunis sur 2 campus : 1 pour le Bachelor (en face de la Cité du Vin) et 1 pour le MBA (dans le quartier des Chartrons).
Nous avons fêté l’année dernière nos 25 ans d’expérience. Au fil des années, nos effectifs ont considérablement augmenté et, fort de ce succès, nous avons donc investi dans deux campus, un investissement qui a commencé il y a environ 6 ans.
Ce succès on le doit au fait que le management hôtelier a eu le vent en poupe, on en a beaucoup parlé car ce sont des métiers où l’on peut trouver beaucoup de travail (si on met de côté la situation actuelle qui rend les choses plus difficiles bien entendu), ce sont des métiers passionnants, des métiers perpétuellement en mouvement qui vont parfaitement correspondre à des jeunes qui ont l’envie de voyager et dans lesquels on peut très vite évoluer. Beaucoup de jeunes ont pris conscience qu’il y avait un vrai potentiel pour suivre ses rêves en embrassant cette carrière. Ce qui a déclenché cette forte demande c’est l’ouverture du programme Bachelor en anglais et notre spécialisation MBA en vin. L’ouverture de ce Bachelor en anglais visait à véritablement s’ouvrir à l’international et la perspective d’une formation en anglais est vraiment intéressante pour des étudiants francophones. Mais elle permet aussi de faire venir chez nous des étudiants étrangers qui donnent une vraie richesse à l’école mais également à nos étudiants français qui se retrouvent à côtoyer des étudiants étrangers et ça leur donne un vrai plus.
Vatel est un groupe important mais on imagine que Bordeaux, « un nom » qui parle à beaucoup de gens, rend votre situation sans doute plus attrayante. Quelles sont à votre avis les forces de Vatel Bordeaux ?
Bien entendu chaque école, de part son implantation, a ses propres forces. A Vatel Bordeaux, nous avons déjà la chance d’être dans une ville très agréable qui jouit de l’image d’être dans une région où l’on aime la bonne gastronomie et bien entendu le vignoble bordelais qui est absolument exceptionnel. C’est donc une qualité de vie pour les étudiants qui est sans nul autre pareil.
Bordeaux a aussi l’avantage d’être une ville qui, tout en étant la 5ème ville de France, a su préserver cet esprit village qui fait tout son charme et qui attire des étudiants de la France entière puisqu’on a seulement 30% de nos étudiants qui sont de Bordeaux. C’est dire que cette qualité de vie suscite l’envie pour nous rejoindre. A cette qualité de vie propre à Bordeaux s’ajoute aussi la proximité avec la mer (le Bassin d’Arcachon n’est pas très loin) ou même de la montagne qui se trouve à moins de 2h30 d’ici. Donc cette vie que l’on propose ici est un vrai plus pour nos étudiants. Le très fort développement de l’aéroport de Merignac qui rend bien plus facile les déplacements depuis Bordeaux a considérablement aidé au développement de la ville et donc entraîné un attrait supplémentaire pour nos étudiants.
Il est évident aussi comme vous l’avez dit que « Bordeaux » parle à l’international, et c’est d’ailleurs ce qui a guidé notre envie de créer cette section MBA autour du vin que l’on mentionnait plus tôt. Le vignoble bordelais si réputé entraîne la création de nombreux emplois différents ici. Outre vendre du vin, on retrouve l’Œnotourisme qui se développe dans les très nombreux châteaux que l’on a dans la région, de très belles propriétés aussi où l’on va pouvoir retrouver des logements, des restaurants et toutes ces activités ne sont nées que parce que la présence du vignoble bordelais est à ce point forte.
On compte 7000 domaines viticoles et la création de la Cité du Vin nous a évidemment aussi beaucoup aidé car c’est un vrai secteur hôtelier qui se développe tout autour, d’où notre stratégie d’implanter juste à côté l’un de nos campus et ainsi permettre à nos étudiants d’avoir la possibilité de travailler et d’apprendre dans de grands hôtels à proximité.
Pouvez-vous nous présenter les 2 diplômes proposés à Vatel ?
Nous proposons effectivement 2 diplômes :
- un Bachelor de Manager d’Hôtellerie international : il est accessible avec le BAC. Il dure 3 ans et alterne courts et pratique avec des stages en France et à l’étranger. On considère que pour être un bon manager, il faut maîtriser « le terrain », savoir faire le travail que l’on va demander afin d’être respecté, c’est très important pour nous. Nos étudiants sont d’ailleurs appréciés pour ça : ils connaissent le management mais ils savent aussi travailler ils connaissent les métiers et peuvent les pratiquer si besoin quand il faut aider.
- un MBA de Directeur d’hôtellerie international : on peut y accéder avec un bac+2 (BTS, DUT,…) pour ceux qui ont l’objectif de se réorienter dans l’hôtellerie. Ils y accèdent par le biais d’une 3ème année qu’on appelle « prépa » et qui va les mettre à niveau tant sur le management que sur la pratique professionnelle (une sorte de résumé du Bachelor). Ensuite ils peuvent rejoindre le MBA avec une 1ère année seulement des courts et une seconde année qui est un mélange de courts puis 6 mois de stage en management avec la possibilité de se spécialiser.
La situation actuelle est très compliquée pour tout le secteur de l’hôtellerie, de la restauration, avec des fermetures prolongées un peu partout. On est sans doute à un tournant pour toute une profession, c’est compliqué de s’adapter ?
Il est certain que notre secteur est très durement frappé par la crise sanitaire et il y a une forte attente de retour à « une vie normale ».
Le principe de Vatel est l’alternance de courts et de pratique, et sur ce dernier point, c’est plus compliqué car beaucoup de professions sont simplement arrêtées. Nous avons donc dû nous adapter et nous avons mis en place un système de conférences assurées régulièrement par nos anciens, nos partenaires pour nos étudiants et ainsi parler de leur métier, de l’avenir de leur profession « après COVID ». Globalement, nous restons assez positifs quant à l’avenir. Le vaccin nous donne de sérieux espoirs et on sent que les gens ont vraiment l’envie de repartir en voyage, de bouger et on s’attend après la crise à un rebond assez naturel. On pense aussi qu’il y aura une remise à plat des pratiques et l’arrivée d’une nouvelle forme d’hôtellerie qui va émerger. Je pense par exemple à ce fort développement d’une conscience écologique qui pousse bon nombre de nos étudiants à vouloir monter un projet qui serait éco-responsable, toujours qualitatif mais avec beaucoup plus de sens.
Bien sûr on n’oublie pas que c’est très difficile pour de nombreux restaurateurs, que certains ne s’en relèveront pas mais on reste très confiant quant à l’avenir de l’hôtellerie dans son ensemble car on part d’un secteur qui avait beaucoup à proposer et on se dit que le rebond sera tout de même assez fort. La crise a aussi permis à de nombreux établissements de mettre en place des process, notamment de digitalisation qui vont considérablement améliorer beaucoup de ces établissements et leur permettre de préparer un après très fort (à l’image du « click and collect« ). Le tourisme a déjà connu de nombreuses crises mais celle-ci représente une vraie opportunité pour se réinventer. Et tout n’est pas négatif dans cette année qui fut compliquée, on a aussi de nombreuses success stories chez nos étudiants, et ceux qui sont encore avec nous ne sont pas non plus inquiets pour l’avenir de leur secteur.
Je suis convaincu que l’on va sortir grandit de cette crise là et que nous serons plus forts par la suite.
Concrètement, avec cette situation si particulière, comment se déroule l’enseignement, l’apprentissage ?
Nous avons accompagné nos professeurs afin de maintenir les courts en ligne par zoom pour nos étudiants. Ce n’est pas facile de suivre toute la journée des courts en ligne mais on a fait le maximum pour que ça se passe le mieux possible. D’ailleurs, jusqu’au second confinement, nous avions maintenu tous nos courts en présentiel.
Pour la pratique, ce fut évidemment très difficile, on a géré au cas par cas : notre hôtel est toujours ouvert, notre restaurant est fermé mais on pratique le click and collect sur des plats à emporter, on a aussi des établissements qui continuent à travailler et dans lesquels on peut placer nos étudiants, certains même travaillent avec moi donc on s’adapte pour assurer au maximum le suivi de la pratique. Depuis le premier confinement, on a aussi mis en place des études de cas qui certes ne remplacent pas la pratique mais qui faute de mieux se révèlent très efficaces.
Dans le même temps, il nous a semblé important de maintenir la qualité de leur cadre de vie dans l’école, en innovant grâce à des conférences avec des professionnels, mais aussi en créant des activités ludiques comme du yoga, du sport, apprendre à gérer son stress, organiser des cafés zoom pour parler ensemble, des jeux, …
En somme on a fait en sorte de créer pleins de choses qui nous permettent de rester en contact avec nos étudiants, de s’assurer qu’ils vont bien (comme par exemple nos étudiants étrangers qui sont dans leur chambre loin de chez eux).
Et à Noël, nous avons aussi tenu à organiser un événement pour ceux qui ne pourraient pas rentrer chez eux, on a organisé un Noël Zoom avec des boîtes contenant de la nourriture à retravailler afin de se faire un bon repas. Et ils ont eu aussi un Secret Santa : chaque participant a choisi un cadeau à moins de 5€ à offrir à un autre participant, cadeau qu’ils ont ouvert en même temps sur Zoom le 24 décembre.
Tous ce que l’on a créé vient du premier confinement, et on a tenu à le maintenir une fois le déconfinement acté pour continuer à faciliter la vie de nos étudiants. Depuis septembre, nous avons réuni ces innovations dans 3 catégories : JE SUIS PRO (avoir besoin de compétences supplémentaires) / JE SUIS CURIEUX (aller plus loin) / JE SUIS ZEN (pour vivre mieux). C’est totalement gratuit et optionnel pour nos étudiants mais c’est très important pour nous de le faire perdurer au delà de la période de confinement.
Enfin, je tiens vraiment à mettre en avant le fait que nos étudiants sont matures et très solidaires, qu’ils dans le partage, agissant par exemple sur l’opération « ruban rose » ou encore des collectes pour les Restos du cœur, …