Planche de bois. Tranches de pain. Verre d’eau. Raisins, café… et fromage. Varier les plaisirs et marier les aromes : un défi insolite que s’est lancé le groupe Malongo.
Le café de l’avenue Jean Médecin, a lancé il y a un mois, les sept accords d’une expérience gustative singulière.
« Deux assortiments café/fromage sont proposés chaque semaine pour découvrir de grands crus, mêlés aux classiques français. Le mélange est peu connu et pourtant ; ces deux produits se retrouvent en même temps sur votre table : le matin, au déjeuner, comme à l’heure du brunch » détaille Laurence, responsable de boutique.
Cette semaine, le café propose un Malabar Moussonné/Camembert et un Blue Mountain /Charolais. Le tout pour moins de 6€.
Champions du monde en consommation de fromage, 90% des français boivent aussi du café, (2ème boisson la plus consommé après l’eau).
Mais le constat est salé. Ce chambardement aux caractères bien trempés n’ébranle pas tout le monde. Jean-Luc Saffar, habitué de Malongo, vient tous les matins prendre son petit-déjeuner. « J’aime le café et j’aime le fromage, mais je n’ai aucune envie de mélanger les deux. Ils sont très bons séparément, et si je devais le goûter, ce serait plus par question de curiosité que pour le véritable goût. »
Désormais, la tendance n’est plus de choisir quel vin adapter à son fromage préféré mais de choisir son café en fonction de ses mets.
Acidulé, aéré. Relevé, affiné. Lacté, amer. Autant de sensations qui éveillent les papilles et débouchent sur une saveur inédite. Cet alliage reste onctueux pour les adeptes du terroir.
« À première vue, ça ne paraît pas excellent, mais finalement le mix des deux est tellement original. On arrive à sentir de nouveau agréments uniques » explique Simon Tillier, étudiant et client du café.
Inutile d’en faire tout un fromage cependant, puisque 4 semaines après son lancement, moins de dix personnes se sont livrées à cette nouvelle expérience.
Un univers encore méconnu et non exploité, dans lequel Malongo se place entre la poire et le fromage.
avec Éléa Le Feuvre (crédit photo M.C)