Dans un documentaire prochainement disponible sur LCP, Marine Le Pen se livre sur le débat de 2017, qu’elle a raté selon elle.
La Chaîne Parlementaire va diffuser les 11 et 18 janvier un documentaire en deux parties sur le débat de l’entre-deux-tours de la course à l’Élysée en 2017. L’occasion pour Marine Le Pen de revenir sur les erreurs commises durant l’échange face à Emmanuel Macron. « Je ne me cherche pas d’excuse. Je ne me défausse pas de mes responsabilités. Je ne cherche pas la responsabilité de mes collaborateurs. Je ne me cherche pas d’excuse de quelque nature que ce soit. J’assume intégralement la responsabilité de ce qui s’est passé » exprime-t-elle dans une séquence.
L’occasion aussi pour la présidente du Rassemblement National (RN) d’expliquer les raisons de son comportement : « J’ai fait le choix d’être offensive. Peut-être trop, peut-être trop ». Elle dit avoir eu un choix à faire entre « montrer qui est Emmanuel Macron et ce qu’il va faire ou montrer qui est Marine Le Pen », elle a fait le premier choix.
Le sujet de la sortie de l’euro ne lui a pas permis de redresser la barre puisque ses explications ont été jugées floues. Sujet sur lequel elle épingle son allié du second tour, Nicolas Dupont-Aignan, explique L’Opinion. Encore une fois, elle se justifie : « En réalité c’est extrêmement difficile d’expliquer cela de manière simple et compréhensible pour tous dans un temps […] restreint ».
La candidate avait également commis des erreurs d’approximation dans le contenu même de ses propos, avec souvent de la confusion, notamment concernant la vente d’Alstom et celle de SFR. Mais encore une fois, la présidente du RN semble avoir tourné la page : « J’ai commis une erreur. Je m’en veux évidemment. On a beaucoup glosé sur ce sujet mais en réalité, sur le fond cela ne change rien à la lucidité qui était la mienne ».
Elle apporte une conclusion à cette soirée en disant qu’Emmanuel Macron lui « a échappé » provoquant une frustration à la sortie du débat. Rappelons qu’elle se prépare à sa troisième élection présidentielle avec un potentiel nouveau débat face à son adversaire qui l’a éliminée en 2017. L’occasion pour le Rassemblement National et sa présidente de lisser son image et de paraître moins agressive.