Michael Pilater, Conseiller consulaire, collaborateur parlementaire et responsable des Jeunes UMP Canada, a accepté de répondre quelques questions portant sur l’actualité transatlantique.
1/ A l’initiative d’AmCham France, le Mémorial de Caen accueillera un Forum de la Liberté qui se veut être un passage de témoin entre les grands décideurs et la jeunesse, dans l’héritage du D-Day et du plan Marshall. Que vous inspire cette démarche ?
Michael Pilater: C’est une démarche très importante alors que l’on s’apprête à célébrer le 70e anniversaire du Débarquement en Normandie.
D’ailleurs le Premier ministre canadien, Stephen Harper, sera sur les plages de Normandie le 6 juin prochain, pour rendre hommage aux soldats canadiens tombés pour notre liberté.
Le futur se nourrit du passé, et grâce aux sacrifices de nos ainés, les démocraties ont gagné et pu prospérer économiquement et socialement. À nous, jeune génération, de tracer notre sillon, avec nos idées et nos initiatives, tant économiques que sociales. Dans un monde qui change, à nous de garder vivante la démocratie, car elle est la garante du développement économique.
2/ Seriez-vous favorable au déploiement d’un concept de BABY ENTREPRISE dans les lycées français à l’étranger, destiné à apprendre aux jeunes sur un projet d’un semestre à penser et monter un projet entrepreneurial individuel ou collectif (statuts simplifiés, business plan simplifié, etc…) ?
Michael Pilater: Je pense sincèrement que la notion d’entreprenariat doit être enseignée dès le plus jeune âge. Il faut encourager les plus jeunes à entreprendre et surtout à prendre des risques. Aujourd’hui, l’économie repose majoritairement sur les PME. C’est donc une vraie chance, de pouvoir initier les lycéens à concevoir des projets de cette nature.
Plus tôt on acquiert l’habitude entrepreneuriale, plus on aura envie de créer une entreprise. En France, créer une entreprise semble mission impossible, alors que c’est finalement la chose la plus naturelle au monde.
3/ Que pensez-vous de l’expérimentation d’une OVERSEAS YOUTH BANK : structure bancaire dédiée aux jeunes expats français ?
Michael Pilater: C’est une idée intéressante pourvu qu’elle soit structurée pour aider directement les jeunes entrepreneurs. D’une manière générale, aider les jeunes à créer et développer des entreprises, est bénéfique pour l’activité économique et pour l’emploi. À l’étranger, les jeunes expatriés sont plus enclins à créer des entreprises ; s’ils peuvent être aidés par une structure dédiée, c’est un plus pour la France. Toute initiative française naissant à l’étranger est bonne pour la France. Donc cette initiative va dans le bon sens, mais il faut rester vigilant sur la mise en œuvre.
Crédit photo : Rozenn Nicole