L’Europe a abandonné l’idée de quotas pour répartir les migrants dans les différents pays. Dans la nuit de jeudi à vendredi, les dirigeants ont peiné à trouver un accord considérable et des solutions temporaires concernant les vagues de migrants qui se déferlent sur les berges de l’Europe. L’accueil des migrants sera faite sur la base du volontariat dans chaque pays.
« Ou vous êtes solidaires, ou vous ne nous faites pas perdre notre temps. (…) Si vous voulez une base volontaire, si c’est ça votre idée de l’Europe, alors gardez-la pour vous. Nous nous débrouillerons seuls », s’est emporté Matteo Renzi, chef du gouvernement italien.
Le drame du migrant. (Par Ulys) pic.twitter.com/E8PKX9azgU
— Ornikkar (@ornikkar) 25 Juin 2015
« Si l’Europe choisit la solidarité, c’est bien. »
Le dirigeant italien s’est braqué pendant la réunion des Vingt Huit. Il a vigoureusement critiqué l’incapacité des chefs de gouvernements à s’accorder pour savoir qui accueillera une partie des migrants d’Italie qui affluent plus que dans n’importe quel autre pays. Il avait mis en garde ses homologues quelques semaines avant le sommet : « Si l’Europe choisit la solidarité, c’est bien. Si elle ne le fait pas, nous avons un “plan B” tout prêt. Mais qui frapperait surtout l’Europe en premier ».
60% des migrants en Italie
Sur les 100 000 personnes qui sont arrivées en Europe depuis le début de cette année, environ 60 000 ont afflué vers l’Italie. « Il n’y a pas d’accord entre les Etats pour des quotas obligatoires de migrants », affirme Donald Tusk, le président du Conseil européen. Cela met en exergue le problème des pays européens à réussir à s’accorder sur les mesures à prendre en compte. La base du volontariat a le mérite d’être honorable et solidaire mais comme dans toutes classes d’école, les élèves volontaires constituent généralement une toute petite minorité. Et quant à la volonté des pays à accueillir ces personnes constamment pourchassées, on ne peut que supposer, avec les problèmes actuels, qu’elle ne sera pas toujours au rendez-vous.
Le président du Conseil européen a d’ailleurs soutenu que la mesure du volontariat ne « pourra être crédible qu’à la condition que les Etats prennent des engagements crédibles et significatifs d’ici à la fin du mois de juillet« .