Selon le dernier rapport de la drees, près d’un bénéficiaire sur cinq du RSA renonce à se soigner.
On le sait, se soigner coûte cher. Le rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (drees) le prouve une nouvelle fois. L’étude relève que les allocataires du RSA (revenu de solidarité active) se disent de trois à quatre fois plus souvent que l’ensemble de la population en mauvaise ou en très mauvaise santé.
Mais le point central du rapport concerne les français qui renoncent aux soins. Selon la drees, les allocataires du RSA sont fortement concernés. 17 % d’entre eux n’ont pas été se faire soigner chez le médecin généraliste, faute de moyen, alors que cela touche seulement 4 % de l’ensemble de la population. On note que les soins dentaires sont encore plus délaissés. 27 % des bénéficiaires du RSA ne consultent pas leur dentiste, pour 11 % de la population générale.
Mais le rapport de la drees montre également que les bénéficiaires du RSA sont plus nombreux que les autres à souffrir de vulnérabilités psychologiques. Soumises à un questionnaire, les personnes interrogées devaient dire si au cours des derniers mois, ils s’étaient senti « nerveux », «découragés», «calmes et détendus», «tristes et abattus» ou «heureux». Les réponses attribuaient plus ou moins de points selon l’option choisie, qui s’échelonnaient sur une échelle de 0 à 100. Et le constat est sans appel, puisque les personnes qui perçoivent le RSA sont concernées par une détresse psychologique à hauteur de 36 %, alors que l’ensemble des personnes de la métropole interrogées sont seulement touché de 15 %.
La santé est pourtant l’un des postes de dépenses où les allocataires du RSA rognent le moins, puisqu’ils sont 11% à déclarer se priver pour leur santé, quand ils sont 62% à le faire pour les vacances, 52% pour l’habillement et 34% pour le logement.