Pour tous ceux qui suivent de près le microcosme politique à Courbevoie (Hauts-de-Seine), David Brexel n’est pas un inconnu.
Ce militant PS puis UMP, qui se présente volontiers comme l’auteur d’un « blog citoyen », participe en fait à la « campagne propagande » de Jacques Kossowski sur Internet et les réseaux sociaux. Le directeur de campagne du maire sortant de Courbevoie, Éric Césari, l’a d’ailleurs confirmé au cours d’un meeting réunissant des sympathisants en novembre dernier.
Curieux puisque ce dernier lui a toujours refusé le moindre poste. Celui ci fait donc de l’excès de zèle au profit de son candidat.
Le retour de David Brexel auprès de Kossowski est relativement étonnant. En effet, par le passé, il n’avait pas hésité à s’épancher dans les médias sur les dérives anti-démocratiques du parti de droite : « Militant UMP, ça fait 8 ans que je me demande à quoi je sers » . Pire, lors des élections Copé-Fillon, il s’en était pris au premier en l’accusant d’une « triche grossière ».
Il faut croire que ses prises de position sur le président de l’UMP l’ont poursuivi. En effet, le retour en grâce n’a pas duré bien longtemps, puisque David Brexel est absent de la liste de Jacques Kossowski pour les municipales 2014. Quatre petits mois de campagne numérique et puis s’en va… Pourtant, le garçon n’a pas démérité. Un article partial et à décharge au profit de maire sortant de Courbevoie lorsque l’affaire des trafics HLM a éclaté, au point de se demander si celui ci ne souhaite pas le couvrir ? Un autre peu critique et spartiate (c’est un euphémisme) sur le très controversé projet Hermitage, projet qui risque d’ailleurs de ne pas voir le jour puisqu’il reste encore 1 milliard à trouver sur les 3 milliards de budget exigé !
Inversement, il est le seul à droite à avoir évoqué – dès 2013 – l’éventualité d’une prise de la mairie de Courbevoie par l’actuel DG de l’UMP, Eric Césari.
Soufflant le chaud et le froid sur sa famille politique, David Brexel s’est certainement attiré de durables inimitiés. À force de ne pas choisir un camp et de clamer une indépendance qui n’est au final que virtuelle, le geek citoyen a perdu toute crédibilité.