Après une absence de deux ans suite à son album kamikaze, succès critique et publique, Eminem est de retour avec Music To Be Murderer prêt a reprendre son rôle le plus iconique, celui de Slim Shady.
Cet album est-il personnel ?
Avec ce nouvel album fier de 20 pistes, Eminem nous emmène une fois de plus dans son univers rempli de drogues, dépressions et d’histoires d’amours déçues. Quasiment la moitié de Music to be murdered contient des collaborations (9 tracks sur 20). On peut ce poser la question si cela ne crée pas un album impersonnel. Après écoute, on sait que ce n’est pas le cas. On pourrait croire que les artistes invités influenceraient le rap de Marshall or il n’en est rien. Cet album est une fois de plus un témoignage d’un moment de sa vie. Dans le cas de cet album, son passage post quarantaine.
En analysant la pochette on remarque les thèmes cher à l’artiste. Ces derniers articuleront Music To Be Murdered. On y vois la violence. Incarnée par la couleur rouge présente sur toute la couverture. Thème que l’on peut retrouver entre autre dans Lock It Up ou bien Leaving Heaven. L’image d’Eminem sur le haut gauche de la pochette a deux déclinaisons une avec ce dernier tenant un pistolet sur la tempe et une pioche dans l’autre main et une seconde ou il tiens une pelle. En plus d’être une référence au maitre du cinéma Hitchcock, il est clair que c’est une référence à la mort un des autres thème qui ce dégage notamment dans Darkness.
Pour mettre fin aux interrogations de ceux qui ce posent toujours la question du côté impersonnel de l’album, je vous invite à écouter Marsh. Morceau qui est à mi-chemin entre une psychanalyse et une autobiographie et qui ne fais que confirmer que l’artiste reste fidèle à ce qui l’a fait connaitre, des morceaux personnels qui touchent ceux qui prennent la peine d’écouter.
“ Si je vendais 100 millions de disques et que j’avais tout l’argent du monde, j’aimerais toujours faire ce que je fais… Je ne fais pas ça pour l’argent. Je l’ai dit au début, et je le dirai encore le jour de ma mort. ”
– Eminem à MTV
Un album inattendu comme à son habitude
Deux ans sans musique et quasiment sans nouvel de l’ancien « roi du hip-hop ». C’est comme à son habitude qu’il dévoile sans prévenir son nouvel album. Comme ces 3 derniers, aucune promotion dans les médias ou autres. Ce qui veut dire beaucoup de son rapport à la presse.
En plus d’être une méthode de communication qui a fais ses preuves. On a pu le voir avec le succès du groupe PNL, très rare en interview et avec aucune promotions dans les médias de masse lors de la sorti d’un de leur album. Le fait de ne pas promouvoir son album accompagne sa démarche. Celle de fuir le plus possible les médias et la presse de manière général. Il garde de mauvais souvenir de cette dernière du temps de son ascension.
Eminem a du vécu derrière lui
A bientôt 50 ans Marshall Bruce Mathers III a derrière lui une longue histoire. Ancien toxicomane ayant grandit dans les endroits les moins accueillant de Détroit. Il a su faire de ce passé rempli de cicatrice un moyen de motivé ses œuvres. Dans Music To Be Murderer, il nous fait ressentir une fois de plus sa détresse face à la drogue, ses filles (plus souvent avec Hailie) et sa vie de manière générale.
Le temps a néanmoins eu un impacte sur l’artiste. Beaucoup moins dans la provocations, même si certains on polémiqué sur le morceau Unaccomodating qui fait une référence à l’attentat du 22 mai à Manchester. Beaucoup plus dans le questionnement, Eminem a notamment une réflexion sur les armes en Amérique avec Darkness.
Avec cet album Eminem a réussi une fois de plus un exploit. Concilier son passé et ses problèmes actuels pour produire un album qui une fois de plus nous plonge dans sa psyché et qui montre que le roi du hip-hop n’est pas encore mort et qu’il a encore de beau jour devant lui.
par Adrien Marquet