Une quarantaine de manifestants s’est réunie dimanche 18 janvier sur la place Masséna afin de protester contre l’islamophobie. Le mouvement a été troublé par des personnes criant« Allahou Akbar »
Depuis les attentats contre Charlie Hebdo, les esprits s’échauffent. D’autres actes ou menaces terroristes ont vu le jour, et à présent, à chaque drame la question « s’agit-il d’un acte terroriste ? »
Si les évènements des dernières semaines ont appelé à la création de plusieurs mouvements de soutien ou de lutte, aujourd’hui, c’est une manifestation anti-islamophobie qui a été fondée.
En effet, ce dimanche, vers 15 heures, une quarantaine de personnes environ ont manifesté en brandissant des banderoles « Non à l’islamophobie. » Un appel en apparence pacifique certainement en réponse aux amalgames engendrés par les attaques terroristes de l’actualité. Une protestation « tout à fait respectable » explique Marcel Authier. Mais c’était sans compter sur « des cris en langue arabe, notamment Allahou Akbar. » La place Masséna s’est donc vue devenir la scène sur laquelle se sont déroulées les revendications; revendications brutalement interrompues et perturbées par des « Allahou Akbar » qui ont fait s’agiter les autorités.
Plusieurs interpellations
Les forces de l’ordre sont très rapidement intervenues et ont dispersé la manifestation. La police a encerclé la promenade du paillon et la circulation du tramway a été perturbée. 10 personnes ont été interpellées. Marcel Authier, directeur département de la sécurité publique des Alpes-Maritimes ainsi que le maire de Nice Christian Estrosi étaient présents sur place. Ce dernier a posté un tweet, déterminé : « Provocations et blocage du tram aux cris d’Allah Akbar. 10 interpellations. Nous ne cèderons sur rien. »