Ce matin à 11 heures avait lieu, sur la Promenade des Anglais, une marche silencieuse en hommage aux disparus et à leurs familles. Selon la police, environ 10.000 personnes étaient présentes.
Lorsque l’on arrive sur la Promenade des Anglais, l’émotion est saisissante, palpable. Chacun est venu pour se recueillir, pour montrer son soutien. Des enfants, des étudiants, des personnes plus âgées. Toute la ville de Nice s’est soulevée ce matin pour pleurer les morts de Charlie Hebdo.
La marche a alors débuté, depuis le théâtre de Verdure, jusqu’au monument aux morts, en empruntant le bord de mer.
Sur le chemin, des personnes, ici et là entonnent une Marseillaise. D’autres scandent des « Charlie » ou des « Nous n’avons pas peur ».
Une fois arrivés, une gerbe a été déposée, par les officiels présents dont Christian Estrosi, maire de Nice ainsi que le préfet.
Une marche d’unité
Si à Paris la polémique enfle quant à la participation du front national à la marche citoyenne organisée demain, à Nice la chose est différente. La grande majorité des participants sont venus dans l’optique de s’unir sans distinction politique.
« Aujourd’hui c’est l’être humain qui se réunit pour marcher tout simplement » nous affirmait l’un des participants.
Une étudiante expliquait que tout le monde devrait être convié. Y compris le front national.
« Il ne faut surtout pas avoir peur »
Un trait commun sur la promenade ce matin : Personne n’a peur.
Un journaliste de RTL sur place expliquait au micro de Radio VL qu’il n’avait « pas peur ».
Il a d’ailleurs ajouté que lors de son reportage de la veille dans un quartier dit « sensible », il n’avait ressenti que de la « bienveillance à l’égard des journalistes ».
Salomé, âgée de 11 ans, a eu elle aussi le courage de montrer son soutien à Charlie Hebdo. Et, bien que très jeune, elle nous a raconté que « Il ne faut pas tuer les gens juste pour une caricature, pour un dessin ».
Rire de tout, et avec tout le monde
« On peut rire des religions et avec tout le monde. Des musulmans sont là, dans la mobilisation et s’opposent à ces extrémistes ». Tels sont les mots de Julia, une étudiante de 22 ans.
Un père de famille, venu avec sa fille de deux ans explique ne pas avoir peur et vouloir se lever face à la barbarie.
Claire, âgée de 17 ans, et présente à la mobilisation nous confiait que « il faut continuer à rire des religions et à les caricaturer ».
« C’était bien, c’était pour rire, pour tourner les religions en dérision. Mais ça ne fait pas de mal un crayon. » nous expliquait le père d’un journaliste, très touché par ces événements.
Demain, un autre rassemblement aura lieu à Menton à 11 heures et à Cannes à 12h30.