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Nicolas Sarkozy, ancien président à la stature internationale

 Cela peut s’apparenter à un pied de nez à François Hollande. Tandis que ce dernier a certes réussi à libérer le Mali, mais a du mal à s’imposer sur la scène européenne, et que ses relations avec  l’Allemagne d’Angela Merkel sont compliquées, Nicolas Sarkozy multiplie les rendez-vous avec les chefs d’Etat étrangers.

Après le président israélien Shimon Peres le 23 mai, l’ancien président de la République a rencontré hier soir à Londres le Premier ministre britannique David Cameron. Une entrevue précédée d’une conférence donnée en présence de représentants de la banque Goldman Sachs. Depuis sa défaite au second tour de l’élection présidentielle il y a un an, Nicolas Sarkozy a rencontré de nombreux dirigeants du monde entier. Vladimir Poutine, Mohammed VI, Dilma Rousseff, et donc Shimon Peres et David Cameron. Il tient également de nombreuses conférences, gracieusement rémunérées, aux quatre coins de la planète (Brésil forum de Davos, ..). Celle d’hier à Londres vient s’ajouter à la liste. De quoi consolider la stature internationale de l’ancien chef de l’Etat … et donner encore plus de poids à la possibilité de son retour en politique. Le porte-parole du 10 Downing Street, siège du gouvernement britannique, a pourtant assuré que la rencontre entre Nicolas Sarkozy et David Cameron reflète seulement « la nature de la relation qu’ils ont établie en travaillant ensemble».   Mais selon plusieurs témoins qui ont assisté à la conférence à Londres, Nicolas Sarkozy aurait déclaré qu’il serait prêt à revenir par devoir si l’on avait besoin de lui. Des propos déjà tenus à plusieurs reprises au cours des derniers mois.   

Evidemment, à gauche, ces nombreux déplacements font jaser. « Pour parler avec les autorités d’un pays, il faut une légitimité et un mandat », avait déclaré un représentant du ministère des affaires étrangère en marge de la visite de Nicolas Sarkozy en Israël. Arnaud Montebourg a lui vivement réagi à la conférence tenue hier par l’ancien président. «Quand vous êtes payé par Goldman Sachs, comment vous faites pour critiquer Goldman Sachs après?», a dénoncé le ministre du redressement productif, soulignant qu’il s’agit d’une banque « hautement critiquable », en faisant notamment référence aux positions controversées de cette dernière dans le financement de la dette grecque avant 2008. Dans l’entourage de l’ex-chef de l’Etat, on se défend toutefois de vouloir interférer dans l’action du Quai d’Orsay. Pourtant, sur le plan de la diplomatie, on a bel et bien l’impression que Nicolas Sarkozy est toujours président … ou qu’il se prépare à le redevenir.

RUSSIA-FRANCE-PUTIN-SARKOZY

Nicolas Sarkozy et Vladimir Poutine en novembre
AFP/AFP Pool/NATALIA KOLESNIKOVA

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