Nicolas Sarkozy espérait s’imposer comme le candidat légitime de la droite pour l’élection présidentielle de 2017. Il est aujourd’hui bien en mal de retrouver cette position de numéro 1 dans le cœur des adhérents de la droite. Doublé par Alain Juppé, Nicolas Sarkozy n’en perd pas sa mythique énergie pour la conquête du pouvoir. Petit tour d’horizon des qualités et défauts du candidat.
Les forces
Des qualités d’orateur indéniables : En 2007, Nicolas Sarkozy effectue une rupture avec la campagne « à la papa » qu’incarnait encore Jacques Chirac. Il impose un style très à l’américaine : meetings grandioses, musique de stade pour son entrée, participation de stars grand public. Rebelote en 2012 : dans ses meetings, Nicolas Sarkozy offre un spectacle dément dans lequel il est porté par une énergie fulgurante.
De l’énergie à revendre : Il fut déjà le ministre de l’Intérieur hyper médiatique en 2005, lors des émeutes en banlieue parisienne. En tant que président, Nicolas Sarkozy a fait de même. Se positionnant clairement à l’opposé d’un François Hollande dans la mesure si ce n’est dire la mollesse, Nicolas Sarkozy est fait pour conquérir, bouger.
Incarne une forme de stabilité de la droite : Pour une large branche de l’électorat de droite, Nicolas Sarkozy incarne encore un aspect traditionnel de la droite. Il fut le Président de l’UMP, puis le créateur des Républicains.
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Les faiblesses
L’échec de 2012, la promesse du départ : L’échec à la présidentielle de 2012 aurait dû marquer un coup d’arrêt à la campagne de Nicolas Sarkozy à l’image d’un Lionel Jospin en 2002. Il l’avait pourtant bien promis.
Son retour sonne comme un goût de déjà vu. Un reproche qui lui est souvent fait par ses concurrents à la primaire.
Un programme qui vire à droite de la droite : Avec sa mesure phare de la remise en cause du droit du sol, Nicolas Sarkozy assume à fond la carte de l’identité et s’insurge contre la “tyrannie des minorités” et “les idéologues du multiculturalisme”.
Ses casseroles judiciaires : Affaire du financement libyen de sa campagne, affaire Bygmalion, sondages de l’Elysée, arbitrage de l’affaire Tapie, affaire Karachi, la liste est longue… Bien qu’il se défende de non lieu pour certaines d’entre elles, la liste est encore bien longue pour l’ancien président.