Mark Van Nierop, surnommé « le dentiste de l’horreur », a été condamné à 8 ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de la Nièvre. Ce praticien néerlandais de 51 ans avait volontairement mutilé des dizaines de patients.
Si vous avez peur des dentistes, ne lisez pas cet article. Depuis 2008, le « dentiste de l’horreur » Marc Van Nierop aura mutilé volontairement des dizaines de patients dans la Nièvre. Lors du procès en mars, la procureure Lucile Jaillon-Bru avait requis 8 ans de prison contre le praticien pour « désastre sanitaire » et «violences dont le but ultime était d’obtenir des remboursements» toujours plus importants de l’assurance maladie.
Sur des centaines de victimes déclarées, la procureure avait retenu des mutilations pour 53 d’entres elles et demandé une requalification des faits pour 20 autres, notamment en «violences avec préméditation», et trois relaxes. Il a en revanche été relaxé des faits de violences sur 6 victimes et certains faits d’escroquerie, le tribunal ayant requalifié les faits pour deux victimes.
Le tribunal correctionnel de Nevers a finalement retenu les 8 ans de détention requis par la procureur. Cette peine a été assortie d’une interdiction totale d’exercer définitive et de plusieurs amendes d’un montant de 10 500 euros.
Le dentiste avait déjà été sanctionné aux Pays-Bas
Avant l’audience, des victimes du dentistes avaient confié à l’Agence France Presse leurs souffrances, qui perdurent encore aujourd’hui : « huit dents » arrachées d’un coup, un « trou énorme » laissé dans la bouche ou encore des infections à répétitions.
Lors de l’audience, Mark Van Nierop, le visage bouffi, est resté quasiment mutique dans le box, se bornant à répondre à la plupart des questions par un laconique «pas de commentaire».
Avant sa venue en 2008 à Château-Chinon (Nièvre) et les nombreuses mutilations qui s’en sont suivies, Mark Van Nierop avait déjà été sanctionné en 2001, 2003 et 2012 pour mutilations sur des patients néerlandais.
Inquiété par la justice française en 2013, il avait pris la fuite au Canada. Il y a été interpellé en septembre 2014 alors qu’il tentait de mettre fin à ses jours. Il a ensuite été extradé vers les Pays-Bas, où il était soupçonné d’avoir tué son épouse, avant d’être transféré vers la France.
*Image en une : franceinfo.fr