Une femme kamikaze portant un bébé sur le dos s’est fait exploser dans le nord-est du Nigeria, vendredi 13 janvier. Ce quartier est régulièrement victime d’attaques du groupe islamique Boko Haram.
D’après l’Agence Nationale de Gestion des Urgences (NEMA), une jeune femme se serait fait exploser alors qu’elle portait un bébé sur le dos. Une série d’explosion avait eu lieu ce jour-là, causant deux morts et quinze blessés. Ces femmes seraient utilisées pour se fondre plus facilement dans la population et pouvoir toucher un maximum de personnes au moment de l’explosion. « Il s’agit d’un cas isolé. Il serait prématuré de dire que l’utilisation de bébés dans les attaques-suicides est devenue une tendance » a toutefois commenté le coordinateur du NEMA Saad Bello.
Un groupe terroriste d’une extrême violence
Le groupe jihabiste Boko Haram sévit dans la région depuis 2009. Plusieurs milliers de jeunes femmes ont déjà été capturées par le groupe terroriste. Elles deviennent alors des esclaves sexuelles, ou depuis 2014 des kamikazes. Les jihadistes les utilisent notamment pour atteindre des zones urbaines ou des postes de commandement. Les jeunes hommes sont quant à eux enrôlés de force dans leur armée de l’horreur.
Ce n’est pas la première fois que des femmes ou des enfants sont utilisés pour atteindre certaines cibles. En décembre dernier, deux petites filles de 7 ans s’étaient fait exploser au milieu d’un marché de Maiduguri, capitale du Borno. L’explosion avait fait un moins un mort de nombreux blessés.