En enchaînant trois défis dans son pays natal, Noam Yaron dépasse pour la première fois les frontières Suisse et se lance un nouveau défi : nager de Calvi à Monaco. Une traversée de 180 km que le jeune homme compte réaliser avec un but écologique.
Il semblerait que Noam Yaron, le Morgien de 27 ans commençait à s’ennuyer dans les eaux douces de Suisse. Après avoir traversé le lac Léman à la nage en 2021, la traversée de 5 plus grands lacs en Suisse en 2022 et réalisé la traversée de la Suisse en triathlon en 2023, il se lance un nouveau défi : la mer Méditerranée. Le nageur éco-sportif prévoit de relier à la nage Calvi, au nord de la Corse, à Monaco. Un périple de 180 km qu’il entend réaliser en trois jours et trois nuits. Il évoque ne pas vouloir se reposer sur un bateau. L’exploit n’a encore jamais été tenté dans ces conditions. Un défi qui lui tient à coeur. En effet, le nageur veut sensibiliser le grand public à la préservation des eaux et à la biodiversité du sanctuaire de Pelagos.
Un défi hors norme
Pour son quatrième défi, Noam Yaron s’élancera dans la mer Méditerranée pour nager de Calvi, en Corse, à Monaco. Au téléphone, il nous évoque un possible départ vendredi matin si les conditions météorologiques restent bonnes.
Cette traversée est inédite. Noam Yaron traversera en 180 km cette distance aussi bien de jour que de nuit. S’il réussit, ce sera la plus longue distance jamais parcourue en combinaison sans sortir de l’eau. Un défi qu’il nous explique un peu plus en détails.
Cela sera une première pour le jeune homme qui a quelques appréhensions, mais préparé.« Je suis bien entouré, bien préparé, je dors bien, j’arrive prêt avec des réserves », nous confie-t-il. Appréhender, il y a de quoi, ce périple n’a jamais été tenté dans ces conditions.
Noam Yaron s’est fait une promesse : ne pas sortir de l’eau. Une condition qui interroge par rapport à son sommeil. Il explique alors qu’il existe une technique d’hypnose, qui consiste à dormir en nageant. Cette technique permet à une partie du cerveau d’être en repos. « Je travaille cette technique depuis des années pour éviter au possible de m’arrêter », explique-t-il. S’il avait évoqué pouvoir dormir sur le dos, cette solution n’est qu’ne option. Quant à l’alimentation, le nageur fera de courtes pauses toutes les 30 minutes. Il pourra alors se ravitailler de manière autonome à l’aide d’une petite bouée qui contiendra ce dont il a besoin.
Avec une bonne préparation mentale et physique en amont, ce défi a pour but de médiatiser la protection environnementale du sanctuaire marin Pelagos, dont la mission est de protéger les cétacés.
Mission environnement !
Ce défi n’est pas seulement pour ajouter un nouveau record dans le palmarès du jeune homme, il y a tout un combat écologique derrière. En traversant le sanctuaire de Pelagos, régi par la France, l’Italie et la principauté de Monaco, l’idée est claire : instaurer une responsabilité des trois gouvernements sur les engagements qu’ils ont voulu prendre en créant ce sanctuaire.
« L’idée étant de rappeler aux gouvernements leur engagement de préserver les 30% des océans du monde d’ici à 2030 », nous explique-t-il. Et quoi de mieux que de traverser l’une des mers les plus polluées au monde pour illustrer le sujet, sachant qu’uniquement 0,23% de ses eaux sont soumises à une protection stricte.»
Avec le soutien de la fondation du Prince Albert II et d’autres associations de lutte pour préserver le littoral méditerranéen, Noam Yaron lance une grosse campagne de sensibilisation en Europe et dans le monde. Une campagne qui relie l’écologie et le sport, deux domaines qui se complètent parfaitement selon le nageur. « On l’a vu avec les JO le sport uni, crée des émotions incomparables », nous affirme t-il. « Le sport, c’est l’un des meilleurs moyens au monde pour faire valoir une cause, on touche de plus en plus de monde c’est le meilleur support pour parler de ces éléments », insiste le sportif. Et il semblerait qu’il ait raison puisque jusqu’à présent, Noam Yaron a réuni 7,3 millions de personnes autour de ses exploits.