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démission du gouvernement : La fois de trop ?

Manuel Valls a présenté la démission de son gouvernement suite à la demande de François Hollande ce lundi matin. Un nouveau remaniement qui devrait coûter cher au parti socialiste lors des prochaines élections de 2017.

L’écart de deux des ministres peu apprécié

« Un ministre ça ferme sa gueule, si ça veut l’ouvrir, ça démissionne ». Jean-Pierre Chevènement avait explicité en 1983 l’attitude précise que doit avoir un ministre vis-à-vis de la ligne politique tenue par la ligne de son Président et de son chef de gouvernement.

Arnaud Montebourg (notre dorénavant ex ministre de l’économie) avait fait un écart dans les colonnes du Monde samedi, notamment en critiquant la politique économique qui était tenue par le gouvernement. Embétant, quand on sait que la France peine à faire entendre sa voie en Europe sur ce sujet et qu’un Conseil des ministres européens devait avoir lieu d’ici peu. Comment un ministre pourrait aller défendre une politique qu’il aurait critiquer quelques jours auparavant ?
Benoît Hamon lui, ex-ministre de l’Education Nationale a appuyé ces critiques en soulignant que la politique basée sur l’offre des entreprises était mauvaise car les ménages n’avaient plus de budgets pour consommer. Il avait souligner que « Moi et Arnaud ne sommes pas loin des frondeurs « . Situation délicate pour François Hollande et Manuel Valls quand on sait que les deux ministres avaient des portefeuilles importants.

L’éxécutif affaiblit 

Il n’y a pas de doutes quant au fait que ce nouveau couac ne fait qu’alimenter le manque de cohésion au sein du gouvernement. Après les différentes interventions des « frondeurs » au sein du PS, l’attitude déplacée de deux des hommes importants de l’ex-gouvernement souligne l’écart qui se creuse avec l’aile gauche du parti face à la politique (notamment économique) tenue. Même si la réponse de Valls et Hollande face à cet écart a été forte et qu’ils soutiennent que le cap sera gardé quoi qu’il arrive, pas sur que ce nouvelle épisode de remaniement les aides à remonter leurs cotes de popularité. D’autant plus que beaucoup de voyants sont rouges. Les prochaines élections de 2017 s’annoncent compliquée, avec un parti qui apparait de plus en plus divisé et des résultats économiques en berne.

De gauche à droite, Manuel Valls, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon

De gauche à droite, Manuel Valls, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon

La course à 2017 ?

Ces « nouveaux frondeurs » n’auraient-ils pas joué la carte carriériste ? Ces deux figures du PS en critiquant vivement la politique du gouvernement se sont rapprochés des hommes mécontents du parti politique. Au vu de leurs propos, cette incartade place les deux hommes comme incontournables dans ce mouvement critique à l’égard du gouvernement et en manque de leaders politiques. Il ne parait pas insensé de penser que ces ténors du partis seront en cas de non-représentation du Président actuel aux prochaines élections, les candidats des électeurs déçus de la politique « sociale-démocrate » considérée comme trop à droite par beaucoup. Dans un contexte politique tendu, pas sur que cette situation soit profitable lors des prochaines élections présidentielles, alors que la situation à l’UMP à l’air de se calmer. Le PS, qui pour l’instant a un bilan mitigé à la tête du gouvernement, se présenterait en plus comme un parti divisé. Et les deux premiers partis de France divisés, avec de mauvais résultats sur les deux derniers quinquennats, cela fera pourrait malheureusement faire les affaires d’un certain parti d’extrême droite.

 

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