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Un hold-up en guise d'espoir

L’Olympique de Marseille s’est imposé 2-1 face à l’ASM, après 90 minutes dominées en grande partie par les Monégasques. L’OM revient à deux points de Monaco et se remet à rêver de podium.

La tension est à son paroxysme, tout le stade retient son souffle à l’instar du le sud de la France. L’OM est en passe d’obtenir une victoire aussi importante qu’inattendue. L’arbitre siffle, le stade exulte. Les olympiens s’offrent une victoire de prestige.

L’OM cueilli à froid

Les Marseillais avaient à cœur de débuter le match tambour battant. Dès l’entame de la rencontre, l’OM se met à presser efficacement et compte poser des problèmes aux Monégasques tout le match.

Mais cette tactique ne tient que 47 secondes. Sur une erreur de Lemina, Moutinho reprend le ballon sèchement du coup de pied et bat Mandanda qui est masqué par toute sa défense. A partir de ce moment-là, la physionomie de la rencontre va être totalement modifiée.

L’OM va devoir obligatoirement se découvrir et attaquer s’il veut inquiéter une équipe qui n’a désormais plus qu’à tenir le score et procéder en contre-attaque pour tuer le match.

Durant les premières minutes, tous les espoirs sont permis pour les Phocéens qui prennent le match à leur compte à l’instar de Mendy qui, positionné très haut sur son côté gauche, tente à plusieurs reprises de prendre d’assaut l’arrière-garde monégasque.

Après quelques vaines tentatives, les bleus et blancs sombrent et retombent dans leurs travers de cette deuxième partie de saison.

Une première mi-temps catastrophique

Durant les dix premières minutes, Monaco ne s’est rendu que deux fois dans le camp marseillais ce qui ne l’a pas empêché de marquer un but.

Après un quart d’heure de jeu, où le club du Rocher a laissé passer l’orage d’une équipe marseillaise piquée au vif, l’ASM a déroulé.

Côté marseillais, Payet a été le seul joueur de toute la première mi-temps à sortir la tête de l’eau grâce à ses appels mais a été trop esseulé.

Gignac, souvent sauveur du club, a été transparent. Nkoulou a même frôlé le pire après son tacle à la 25ème minute sur Moutinho.

Les tentatives de l’OM à faire du jeu sont faméliques. De toute la première mi-temps, il n’y a eu ni mouvement en attaque, ni appels dans la course, ni fluidité dans le jeu.

Souvent adulé pour sa capacité à « casser les lignes », Imbula a été trop seul au milieu de terrain et n’a rien pu faire pour stopper l’hémorragie.

Pire encore, lorsque les Marseillais ont récupéré la balle, ils n’ont pas été capables de la ressortir proprement de leur camp. Toutes les lignes marseillaises ont été inexistantes et les joueurs ont reculé systématiquement. Les défenseurs olympiens n’ont pas joué le hors-jeu ce qui a laissé énormément d’espaces.

Pour sauver l’honneur, les joueurs sont condamnés à l’exploit individuel à l’image d’Ayew qui, quelques minutes avant la mi-temps, dribble toute la défense avant d’écraser sa frappe , probablement à bout de souffle. C’est la seule frappe cadrée avec celle d’Alessandrini à la 23ème minute.

C’est un miracle de voir les deux équipes rentrer aux vestiaires avec un seul but d’écart. Bernardo Silva aurait pu alourdir le score mais sa frappe touche le montant de Mandanda.

Les Marseillais aiment faire durer le suspense

Au retour des vestiaires, les Marseillais reviennent avec la même envie. De quoi rasséréner les supporters asémistes qui ont fait le déplacement.

De leur parcage, ils ne souffriront pas beaucoup et pourront même chambrer le peu de supporters présents en tribune Jean Bouin.

Les Marseillais n’arrivent pas à relancer correctement et à mettre de la fluidité dans le jeu. Même les entrées de Batshuayi et Thauvin en attaque n’y changent rien.

A 20 minutes de la fin du match, l’OM se réveille enfin et les joueurs poussent. Ils veulent donner au public ce qu’il mérite pour le récompenser de son infaillible soutien.  Mais en vain, les Marseillais n’y arrivent pas. Jusqu’à cette fameuse 79ème minute.

Un but qui permet d’espérer

André Ayew est à la conclusion d’une action qui aurait logiquement dû être refusée.

Auteur de la passe décisive, Alessandrini touche le ballon du bras avant de la remettre à Ayew. Mais qu’importe il a été validé et remet les marseillais sur les bons rails.

Après un bon centre de Payet au second poteau, Alessandrini récupère la balle. Sur sa remise en direction d’Ayew, il lobe le gardien. Laissé seul aux 6 mètres 50, le Ghanéen égalise.

Il reste dix minutes. La tension est à son comble. Après avoir été transparents toute la rencontre, les Phocéens peuvent désormais espérer passer devant au tableau d’affichage.

Dans les dernières minutes du match, les joueurs ont suivi à merveille la devise du club.

Monaco s’effondre et maintient l’espoir olympien

Les Monégasques, qui n’ont que très peu trémulé durant l’ensemble de la rencontre, ont vécu une véritable secousse dans les dernières minutes du match.

Ils ont vu la victoire leur échapper inexorablement face à un réveil latent des olympiens qui semblait aussi inévitable qu’inespéré.

A la suite de deux centres infructueux, Payet feinte Kurzawa et la remet en retrait à Alessandrini qui n’a qu’à mettre son pied en opposition pour tromper Subasic.

Incroyable, l’OM prend l’avantage à trois minutes de la fin du temps réglementaire. Les Phocéens tiennent le score tant bien que mal et s’offrent enfin une victoire face à une équipe du « Big Four » français.

Même si tous les espoirs sont permis à deux journées de la fin, il ne faut tout de même pas oublier que c’est Monaco qui reste sur le podium à l’issue de la journée.

Julien HOLTZER

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