C’est l’événement musical de cette rentrée, la sortie du nouvel album de Barbara Pravi intitulé « La Pieva » dont 3 extraits ont déjà été dévoilés.
« La Pieva » signifie « La chanteuse », « La conteuse » en Serbe. Pour cet album Barbara s’inspire de son ancêtre, la veuve Milanovic. Une gitane qui vivait dans les montagnes de Serbie il y a des centaines d’années. Elle chantait de village en village ses histoires, ce qu’elle a vu et traversé, la mort, les autres, l’amour… Elle chantait si bien qu’on oublia son nom, son mari, son veuvage et fut renommée « La Pieva ». Barbara vient de cette famille et comme La Pieva avant elle, elle raconte des histoires sur le monde qui l’entoure. La Pieva englobe tout : tradition, mémoire, puissance, modernité, passion et liberté.
La Pieva, un album puissant aux sonorités envoutantes
En quelques années seulement, Barbara Pravi est devenue l’une des références de la chanson française. Un succès décuplé par sa 2ème place à l’Eurovision avec « Voilà » qui est devenu un hymne, notamment pour de nombreuses artistes françaises (mais pas seulement) qui reprennent sa chanson comme une affirmation de soit.
On savait l’artiste capable de beaucoup de belles choses en musique, avec son émotion à fleur de peau, et un naturel qui fait tant de bien dans un métier qui devient de plus en plus artificiel, conservant une spontanéité qui nous plaît tant. Mais transformer l’essai – après un grand succès et un premier album « On n’enferme pas les oiseaux« – est toujours un pari risqué car on sait qu’on est (forcément) attendu au tournant !
Pour ce deuxième album, Barbara Pravi propose 12 nouvelles chansons dont deux extraits dévoilés « Exister » et « La Pieva« , aussi différents que complémentaires, nous avaient émerveillés. On retrouvera pelle mêle la très nostalgique « Qui j’étais« , single de l’album (et qu’on adore déjà) ; « Les Ruines » ou encore « Antoine » et son plein d’émotion véhiculé par la voix toujours puissante de la chanteuse qui une nouvelle fois prouve qu’elle parfaitement utiliser sa voix aux fins les plus justes, en véritable conteuse qu’elle est de plus en plus.
Le meilleur de Barbara Pravi ?
Il est bien difficile de dire d’une artiste qui n’en est qu’à son deuxième album qu’elle sort le meilleur mais incontestablement, La Pieva est une pépite, un album trop rare et qui fait du bien. Dès son premier EP, Barbara Pravi avait mis ses racines au centre de son travail, elles explosent littéralement aujourd’hui avec cet opus.
Comme on le disait ici même il y a peu, les deux extraits dévoilés cet été préfiguraient une belle réussite que l’écoute des 12 titres vient largement confirmer. Avec avoir crié « Voilà qui je suis » à la France entière et s’être affirmée, Barbara Pravi comme libérée, nous livre le meilleur d’elle-même.
Non seulement elle est une chanteuse incroyable, à la voix puissante et parfaitement placée (sans en faire trop dans la démonstration), mais elle confirme avec ses nouveaux titres la grande interprète, voire même comédienne, qu’elle est assurément. L’émotion passe à travers les ondes à l’écoute de chaque morceau où pas un n’est à côté, chacun dans un registre différent. Ce qu’on pressentait depuis le début de sa carrière se confirme ici : Barbara Pravi a redonné vie à la grande et belle variété française. On emploie ce terme à dessein, lui qui fut trop longtemps connoté négativement, mais qui renvoie à une belle chanson française de qualité et populaire. Le titre « Qui j’étais », absolument bouleversant (qui convoque la même émotion que « Mourir sur scène » de Dalida) en est l’exemple le plus probant.
Si Barbara Pravi assume et met en avant ses racines « personnelles », elle revendique aussi clairement un héritage musical qui l’emmène directement auprès des plus grands et des plus grandes. Et une vraie et belle nostalgie se dégage de cet album malgré l’incroyable modernité des arrangements.