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On a vu pour vous…le pilote de Frequency, adaptation de Fréquence Interdite (CW)

Après L’arme fatale et L’exorciste, Frequency est la nouvelle transposition d’un film en série télévisée cette saison. L’épisode pilote, est t-il sur la bonne longueur d’ondes ?

En 2000, sort le film Fréquence Interdite (Frequency). C’est le troisième long métrage de Gregory Hoblit après Peur Primale et Le témoin du mal. Gregory Hoblit, les fans de séries le connaissent puisqu’il a fait partie comme réalisateur puis comme producteur de l’équipe de Steven Bochco, sur Hill Street Blues, La loi de Los Angeles ou encore New-York Police Blues. Dans Fréquence Interdite, il réunit Dennis Quaid et Jim Caviezel dans un polar surnaturel de très bonne facture dont l’efficacité plus qu’une réelle subtilité est l’apanage. Lorsque l’on a appris que Fréquence Interdite allait être transposé à la télévision, nous étions plutôt circonspects. Le  film aussi efficace soit t-il ne semblait pas sur sa base promettre un développement propice au format sériel. C’était sans compter sur la malignité et l’intelligence des scénaristes de cette nouvelle version, qui ont apportés par petites touches des modifications à l’histoire originale de Toby Emmerich (producteur exécutif ici), permettant ainsi d’explorer un large champ des possibles qui nous semblait difficilement atteignable et n’empêchant pas pour autant ce premier épisode d’être extrêmement fidèle au film.

Mais c’est quoi Frequency ? Une jeune femme, inspecteur de police, découvre qu’elle peut communiquer avec son père, mort 20 ans plus tôt, grâce à un transmetteur de radio. Ce duo de flics père-fille va alors tenter, sur deux temporalités distinctes, de résoudre une affaire vieille de plusieurs décennies. Sans se douter des conséquences que cela pourrait avoir sur le présent, et le cours de leurs vies… [youtube id= »BL8Rl2n2C6Y »]

Le soin apporté au scénario et à l’écriture des personnages ressort clairement comme le point positif numéro un après le visionnage de ce pilote. Ecrit par Jeremy Carver (Supernatural, Being Human), Frequency bénéficie des talents du monsieur pour les histoires surnaturelles et pour sa propension à réussir à en tirer la substantifique moelle. Et surtout le pari d’un scénario ambitieux qui ne sacrifierait pas à sa complexité pour satisfaire un public jeune (la série est diffusée sur CW à partir du 5 octobre et sur MYTF1 VOD en US+24) est parfaitement relevé. L’histoire a beau naviguer entre plusieurs timelines, le téléspectateur n’est jamais perdu. La structure mise en place semble bien charpentée et l’intrigue distille ses effets de surprise avec parcimonie et efficacité. La mise en scène impeccablement exécutée est en parfaite adéquation avec le propos et ne cherche jamais à aller dans l’esbroufe visuelle. Les différents allers-retours temporels permettent de modifier à la fois le futur mais aussi le passé ce qui implique des possibilités infinies et offre également l’opportunité d’élargir le récit en transcendant ce qui aurait pu n’être qu’une banale enquête policière temporelle et en abordant l’effet papillon, c’est-à-dire les modifications apportées au passé et tout ce qui en découle inéluctablement sur le futur. Au-delà d’une intrigue on l’a dit parfaitement ficelée, Frequency laisse la relation entre Raimy Sullivan (l’excellente Peyton List) et son père Franck (Riley Smith) se développer et s’imbriquer au centre du récit de la plus belle des façons, sans forcer les choses. A noter que dans les modifications apportées à l’histoire d’origine Franck est devenu un flic infiltré (il était pompier dans le film), ce qui permet d’exploiter plus encore la dramaturgie de l’enquête centrale.

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Sans être d’une originalité démesurée, l’intensité et la densité de cet épisode pilote donnent la mesure de ce que pourrait être la série si elle poursuit dans cette voie. On ne s’attardera pas sur quelques facilités narratives qui sont vraiment des broutilles en regard de la qualité de ces débuts et le potentiel quasi infini de l’histoire si tout cela continue d’être maîtrisé de la sorte. Que ce soit dans le registre dramatique qui parvient à éviter le mélo et le pathos ou dans la succession de révélations qui font avancer le récit et ouvrent la porte autant à un fil rouge qu’à des histoires indépendantes, Frequency s’inscrit comme l’une des plus belles surprises de cet automne dont on attend la suite avec impatience.

Crédit: CW

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