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On a vu pour vous…le pilote de Graves, la nouvelle série avec Nick Nolte

La chaîne du câble, Epix, propose avec Graves une satire politique qui donne le rôle principal à Nick Nolte ! Que vaut le premier épisode ?

Avec Berlin Station et Graves, Epix affiche d’emblée ses ambitions en matière d’offre des séries. Des genres divers et variés et des castings avec des comédiens renommés. Pour le drama Berlin Station, ce sont Richard Armitage, Rhys Ifans ou Richard Jenkins qui s’y collent et pour Graves, Nick Nolte et Sela Ward. Pour le versant comédie, Graves, qui semble fouler les pas de Veep plutôt que ceux de Scandal vient de débuter aux Etats-Unis. Ce premier épisode est t-il prometteur ou pouvons-nous reprendre notre zapping ?

C’est quoi Graves ? Margaret Graves, femme de l’ex-président des Etats-Unis Richard Graves, entre en politique alors que son mari joue les Don Quichotte et tente de mettre en lumière les erreurs de son administration vingt ans après son mandat

Bon pour être honnête, à ce stade, ce qu’on n’a vu ne ressemble que très partiellement au pitch ci-dessus. Graves, nouvelle comédie politique, met en scène Richard Graves (Nick Nolte), qui après deux mandats à la Maison Blanche marqués par la guerre, la crise économique et divers autres soubresauts a bien du mal à se faire à son nouveau statut de « relique ». Confié aux mains d’un tout nouveau et jeune assistant Isaiah (Skylar Astin), Graves, s’ingénie à aller à l’encontre de la bienséance et de l’hypocrisie qui fait rage dans le monde qu’il fréquente et décide de pratiquer un sport extrêmement peu prisé par les hommes politiques : l’honnêteté. Le pilote de Graves laisse relativement dubitatif la cause notamment au fait qu’il soit coupé en deux partie dissemblables et que la satire est pour le moment bien légère. Passés à l’acide, les actes et les paroles de l’ex-président pourraient offrir une toute nouvelle perspective et promettre un réjouissant jeu de massacre qui n’est pour l’instant qu’esquissé. A ce niveau cela donne un premier épisode quelque peu déséquilibré et qui s’avère assez loin d’avoir la pertinence de Veep devenu le maître étalon de ce type de série. A la fois trop sage et passablement rythmé, ni assez drôle, ni assez vacharde, la première partie de ce pilote demande que l’on s’accroche et que l’on tienne jusqu’à ce que le récit prenne une tournure plus musclée. La seconde moitié de l’épisode est beaucoup plus réussie et dans le ton que l’on attend, irrévérencieuse et acerbe.

Graves, créée par Joshua Michael Stern (Jobs, Swing Vote) a donc un peu de mal à trouver sa voix entre drama et comédie noire. L’histoire de cet homme considéré comme le pire président de l’Histoire des Etats-Unis et qui se retrouve désormais sans pouvoir en se rendant compte rétrospectivement des erreurs qu’il a pu faire et qui souhaite essayer de les corriger offre à Nick Nolte un personnage à la fois corrosif et mélancolique, presqu’en pénitence maintenant qu’il se retrouve face à ses démons. Le comédien est relativement à l’aise dans la peau de ce vieux ronchon et s’en sort très bien, même s’il n’a rien de très compliqué à jouer. A ses côtés Sela Ward qui est pourtant une bonne actrice apparaît bien trop lisse et n’est pour l’instant pas vernis par un personnage classique et assez énervant de femme aux petits soins. On ne peut s’empêcher de penser que Susan Sarandon qui devait jouer le personnage avant de quitter le projet pour divergences créatives, lui aurait amené une autre dimension, étoffée par sa personnalité engagée.

L’utilisation de chansons très marquantes comme Sympathy for the Devil des Rolling Stones ou But I might die de Cat Stevens ainsi que l’apparition de véritables hommes politiques comme Bill Richardson ou Rudy Guiliani apparaissent paradoxalement comme des clins d’œil un peu trop ostentatoires au public pour créer une connivence qui n’est là que parcimonieusement. Les dix dernières minutes de ce premier épisode laissent pourtant augurer des possibilités de la série pour se montrer tantôt féroce, tantôt tendre. Il faudra donc surveiller pour voir si Graves trouve sa véritable identité, pas assez marquée dans cet épisode inaugural, car on attend plus d’une série politique en 2016.

Crédit : Epix

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Journaliste pôle séries et La Loi des Séries, d'Amicalement Vôtre à Côte Ouest, de Hill Street Blues à Ray Donovan en passant par New york Unité Spéciale, Engrenages, Une famille formidable ou 24, la passion n'a pas d'âge! Liste non exhaustive, disponible sur demande!
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