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On a vu pour vous : le pilote de L.A. To Vegas, comédie produite par Will Ferrell (FOX)

Embarquement immédiat pour la nouvelle comédie de la FOX ! Avec Dylan McDermott en vedette, L.A. To Vegas pourrait décoller si elle surmonte quelques trous d’air.

C’est quoi, L.A. To Vegas ? Tous les week-ends, un avion de la Jackpot Airlines fait le trajet entre Los Angeles et Las Vegas. Départ le vendredi, avec un pilote pas très net et un personnel de bord au service des passagers : ceux qui vont jouer au casino, les couples qui partent se marier, et ceux qui vont faire la fête. Retour le dimanche, avec les mêmes voyageurs, désormais plus riches, ou fauchés, ou mariés ou avec la gueule de bois… Jusqu’au prochain aller-retour, la semaine suivante.

Produite entre autres par Will Ferrell, L.A. To Vegas vient d’être lancée sur la FOX. Sitcom classique avec ses épisodes de 25 minutes, la série s’annonce plutôt sympathique, avec un pilote (on parle de l’épisode, hein ; pas du commandant de bord…) correct et amusant, à défaut d’être particulièrement original.  

Un avion de ligne fait chaque week-end l’aller-retour entre Los Angeles et Las Vegas, avec à son bord les employés de la compagnie et des passagers dont le voyage est motivé par des raisons diverses et variées. Certains sont des habitués ; d’autres des voyageurs occasionnels. L’histoire est simple à résumer, et pas besoin d’être un scénariste chevronné pour deviner d’emblée comment va fonctionner la série, en terme de dynamique et de construction. Soit des épisodes comportant grosso modo deux actes – l’aller et le retour – où se juxtaposent  plusieurs petites histoires légères, centrées sur un ou deux personnages, débutant le Vendredi et conclue le Dimanche.

Attachez vos ceintures, L.A. To Vegas décolle sur la FOX

 

A priori, on ne devrait donc guère s’éloigner de la structure du premier épisode, absolument fidèle à l’idée qu’on s’en faisait. La schéma est simple mais efficace, la mécanique semble bien huilée et le rythme est là. Sans révolutionner le genre, L.A. To Vegas joue par ailleurs sur l’unité de lieu pour poser sa comédie et ses gags successifs. On ne sort guère de l’avion, l’action se déroulant quasi-exclusivement dans les couloirs, entre les sièges non réservés, dans la cabine de pilotage…

S’il n’est jamais évident de juger d’une série d’après son seul pilote, c’est encore plus le cas avec une sitcom. Parfois,  le format court ne lui permet pas de trouver son rythme et son ton ; parfois au contraire, la série grille d’emblée toutes ses cartouches et ne réserve guère de surprise par la suite… Indéniablement, L.A. To Vegas contourne le premier écueil : on entre rapidement dans le vif du sujet, la série introduit immédiatement ses personnages, le contexte, le ton et la structure du récit.  Les réparties et les gags fusent, il n’y aucun temps mort dans ces vingt-cinq minutes, et les acteurs sont plutôt à l’aise, dans un registre volontairement outrancier.

Pour le reste, il faut le reconnaître : aussi sympathique soit-il, ce premier épisode provoque davantage le sourire que de grands éclats de rire, et il reste extrêmement convenu. L’humour est au premier degré – sans ironie ni subtilité – et les situations ont déjà été vues, revues, archi-vues. Au hasard : un passager superstitieux qui exige de changer de place ; une partie de jambes en l’air dans les toilettes de l’avion ; un pilote à la ramasse…

Dylan McDermott. Il y a bien un pilote dans l’avion

 

Le pilote, justement, est interprété par un Dylan McDermott qui en fait des tonnes – mais c’est justement ce qu’on lui demande. Excellent dans le rôle du Capitaine Dave, séducteur macho à moitié ivre et totalement imbu de lui-même, l’acteur démontre un réel potentiel comique, là où on ne l’attendait pas forcément. On retrouve notamment à ses côtés Ronnie (Kim Matula), jeune hôtesse de l’air au centre du premier épisode, peu motivée par son job ; et le steward Bernard (Nathan Lee Graham), beaucoup plus consciencieux.  

Parmi les passagers réguliers, on retiendra surtout Peter Stormare qui campe un joueur invétéré,  personnage excentrique qu’on a envie de  revoir et dont on regrette qu’il ne soit pas davantage présent pour le moment… L.A. To Vegas a donc de bons personnages, pour l’instant trop succincts pour pouvoir juger de leur potentiel. C’est d’ailleurs l’impression générale laissée par ce premier épisode : il y a de bonnes choses, mais rien de suffisamment enthousiasmant pour affirmer que l’on tient là une formidable comédie…


A lire aussi : C’était il y a 40 ans … La croisière s’amuse accostait sur nos écrans


Au terme de ce premier épisode, on n’est pas totalement convaincu par L.A. to Vegas, mais on est prêt à lui laisser sa chance. L’humour reste basique mais fonctionne, les personnages sont sympathiques, le ton et l’ambiance sont rafraîchissants, et il y a un potentiel comique évident. Manque toutefois une originalité ou un angle différent, en l’absence duquel la série reste pour l’instant correcte, mais sans rien de particulièrement remarquable. Quelque part entre La croisière s’amuse et Superstore, L.A. to Vegas n’a pas encore atteint la bonne altitude ; il faut donc attendre de voir si la série va décoller ou se crasher…

LA to Vegas (Fox)

Épisodes de 25′ environ.

About author

Traductrice et chroniqueuse, fille spirituelle de Tony Soprano et de Gemma Teller, Fanny Lombard Allegra a développé une addiction quasi-pathologique aux séries. Maîtrisant le maniement du glaive (grâce à Rome), capable de diagnostiquer un lupus (merci Dr House) et de combattre toutes les créatures surnaturelles (vive les frères Winchester), elle n'a toujours rien compris à la fin de Lost et souffre d'un syndrome de stress post-Breaking Bad
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