Dessin animé culte de Récré A2, Judo Boy a succédé à X-OR dans l’émission pour la jeunesse animée par Dorothée et son équipe.
Judo Boy : action et violence
Après avoir fait les beaux jours de Récré A2, X-Or puis Sharivan son successeur tirent leur révérence. Ils sont remplacés par un nouveau héros qui fait son arrivée dans l’émission : Judo Boy. La série n’est pas nouvelle au Japon puisqu’elle date de 1969 et est signée Tatsuo Yoshida (l’auteur de La bataille des planètes). C’est Michel Barouille qui interprète ce générique devenu iconique aujourd’hui.
Judo Boy, un jeune expert en arts martiaux, arrive trop tard pour sauver son père, karatéka renommé, de la mort. Ce dernier vient d’affronter un adversaire qui lui a porté un coup mortel et qu’il n’a pu vaincre alors qu’il passait pour le meilleur combattant en arts martiaux…
A côté du corps de son père, Judo Boy découvre un œil de verre, perdu par le tueur durant le combat : L’assassin est donc borgne ! Commence alors pour Judo Boy une course à travers le monde sur sa moto rouge, pour trouver enfin cet homme mystérieux qu’il suit à la trace, affrontant à chaque fois des adversaires plus terribles les uns que les autres et améliorant ses techniques de combattant. Lors de ses combats, il revêt d’ailleurs son kimono rouge que lui avait confectionné sa mère avant de mourir.
Il est accompagné dans sa vendetta par un petit orphelin, Ken, et son chien Bobo, rencontrés lors de sa première aventure et qu’ils ne cessera d’essayer de semer, jugeant son périple trop dangereux… (Planète Jeunesse).
La patine du tempes est passée et le dessin accuse le coup, 55 ans après sa sortie au Japon et quasi 40 chez nous. Mais l’histoire, forte et sombre, revient immédiatement en mémoire. La mécanique est puissante et rappelle celle de la série américaine Le Fugitif quand Kimble doit retrouver l’assassin de sa femme, un manchot et va parcourir les Etats-Unis, aidant de nombreuses personnes au passage. Ici le héros parcourt le monde à la recherche d’un homme à l’œil de verre. Et va régulièrement se retrouver en face du possible assassin de son père. Mais l’idée de la série est aussi de lui faire accepter la mort de son père et renoncer, paradoxalement à la vengeance.
La violence présente dès le premier épisode fut marquante pour le jeune spectateur que nous étions alors car il y est montrée de manière dure, brutale, cruelle même. Mais tel un super-héros, on adorait quand Judo Boy lançait son kimono et le revêtait façon « armure de combat ». Même s’il n’avait pas plus de force avant et après, il paraissait d’un coup invulnérable et on adorait ça. Bon par contre, sa technique de combat ressemble à tout sauf à du judo, et on aurait pu faire un effort pour lui trouver « un nom » car le pauvre est appelé « Judo Boy » durant toute la série, pas très « confortable ».