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On a vu … Jurassic World : Le monde d’après (en salles le 8 juin)

Le dernier opus la trilogie Jurassic World sort dans les salles. Baptisé « Le monde d’après », il promet un spectacle dantesque … mais sans surprises !

C’est quoi Jurassic World : Le monde d’après ? Les dinosaures font désormais des ravages écologiques un peu partout dans le monde. La place de ces créatures dans le monde humain est remise en question. Plusieurs animaux sont braconnés et capturés par plusieurs entreprises malveillantes. Quand le bébé de Blue est enlevé par des braconniers, Owen, Claire et Maisie se lancent à son secours jusque dans une réserve de dinosaures gérée par une corporation aux intentions sinistres, sur laquelle enquêtent aussi Alan Grant et Ellie Sattler

C’est l’année des 30 ans de Jurassic Park que sort dans les salles le dernier volet de cette nouvelle trilogie baptisée Jurassic World (Le monde d’après). Depuis de longs mois, le film est teasé comme étant potentiellement le volet qui vient achever une longue aventure commencée en 1992. Soyons d’ores et déjà très clair que, quelques soient les qualités du film, Le monde d’après est un nouveau volet mais il ne termine strictement rien et quelqu’un pourra très bien poursuivre cette histoire, maintenant que humains et dinosaures doivent cohabiter ensemble sur la planète. C’est même la morale édictée à la fin du film – alors que ça semblait impossible au début du même film et qu’on ne voit pas trop ce qui a changé entre temps.

Le monde d’après raconte une histoire pensée pour réunir les héros des 2 trilogies. Et force est de constater que cette réunion fonctionne vraiment bien, même si les personnages ont tous une fâcheuse tendance à réagir toujours de la même façon au fil des épisodes (à l’image du Pr Grant, éternel grognon depuis le 1er épisode).
Mais l’intrigue centrée autour de Maisie (découverte dans le volet précédent) et Bêta (l’enfant de Blue, le raptor) est assez solide pour partir dans une aventure folle.
D’abord à Malte avec des courses poursuites folles dans les rues entre Owen et des dinosaures « à têtes chercheuses ». Puis dans un nouveau parc en Italie où une « nouvelle nouvelle société secrète » mène de mystérieuses recherches qui pourraient conduire à l’extinction pure et simple de l’Humanité. Voilà pour le tableau global, cette seconde partie du film est aussi prenante que la première, les scènes d’action s’enchaînent au rythme des dinos qui surgissent un peu partout. C’est prenant, il y a une bonne dose d’humour, des scènes pensées clairement comme des hommages au tout premier volet de 1992, des clins d’œil même à d’autres films de Spielberg (comme celui, évident, à Indiana Jones). C’est un excellent divertissement et les 2h25 passent à toute vitesse …Mais il n’y absolument aucune surprise !

Tout est toujours calibré sur le même modèle, le schéma est immuable depuis le film d’origine. A commencer par le fait que peu importe que les dinosaures soient contenus dans un parc, une île ou dans le monde entier, les personnages finiront toujours par se retrouver piéger dans un lieu clos comme pour mieux délimiter l’action. On finit toujours par avoir droit à une course poursuite avec un très gros dinosaure (souvent un T-Rex), voire même un gros combat entre deux très gros dinosaures. Les blagues font certes du bien mais on a l’impression d’entendre toujours les mêmes depuis 30 ans. C’est bien mais le spectateur n’a jamais l’impression de sortir de sa zone de confort. Et pourtant, on voulait y croire avec les humains obligés de vivre avec les dinosaures partout sur le globe. Mais non, jamais de noirceur, même dans ce volet qui aurait pu être apocalyptique.
On a même l’impression qu’un T-Rex lâché dans San Diego dans Jurassic Park 2 est plus dangereux que tous les dinosaures répartis dans le monde entier. On aimerait être plus dans la noirceur, avoir davantage le sentiment de « fin du monde » imminente, voire même pourquoi pas de basculer dans un survival dingue où les humains sont minoritaires. Au lieu de ça, on a un film d’aventure hyper fun, agréable, très bien réalisé (avec des plans sublimes) mais sans aucune apérité !

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Rédacteur en chef du pôle séries, animateur de La loi des séries et spécialiste de la fiction française
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