C’était l’un des films les plus attendus de ce début d’année : le nouveau volet de Scream qui ambitionne de relancer la franchise, 25 ans après le premier opus. Après une sortie en DVD et BR, il sera pour la première fois diffusé sur Canal+ le 26 août.
C’est quoi Scream ? Vingt-cinq ans après que la paisible ville de Woodsboro a été frappée par une série de meurtres violents, un nouveau tueur revêt le masque de Ghostface et prend pour cible un groupe d’adolescents. Il est déterminé à faire ressurgir les sombres secrets du passé.
Toujours difficile de faire la critique d’un film Scream tant la moindre information pourrait aguiller le spectateur dans une direction plutôt qu’une autre.
Mais laissons nous aller à un petit récap sur l’ensemble de la saga :
- Scream (1er volet) lançait la saga en jouant avec les codes du slasher pour mieux les déjouer (ou pas).
- Scream 2 jouait sur l’exploitation des suites dans le cinéma hollywoodien avec cette question : « Une suite peut-elle être supérieure à l’originale ? »
- Scream 3 évoquait les trilogies et l’impact du 3ème opus sur l’ensemble des 3 épisodes.
- Scream 4 enfin s’appuyait sur la mode des reboots (qui au passage, 10 ans après ce volet, n’est toujours pas passé)
Dans ce nouvel épisode, sobrement appelé Scream et non Scream 5 (comme la relance d’Halloween s’appelait aussi comme le premier épisode), on assiste clairement au lancement d’une toute nouvelle franchise, portée par de nouveaux personnages secondés eux-mêmes par les 3 précédents héros (Sydney, Dewey et Gale) qui ici ne sont clairement pas au centre de l’intrigue. Comme dans les revivals, les anciens héros sont là pour mieux faire accepter aux fans « la nouvelle génération », ces fans qui ont parfois du mal à ce qu’on touche au film (ou même à la série) qui les a tant accompagné plus jeunes. Les fans, il en est grandement question dans cet opus, avec toujours cet aspect « meta » qui permet d’évoquer leur poids sur la production de films (comme ce fut le cas avec la nouvelle trilogie Star Wars), leur penchant parfois radical, mais aussi la mode des reboots et des relectures de franchises (on découvre le terme de « requel ») qui effacent une grande partie des épisodes (comme par exemple avec Halloween). Le film est toujours parsemé de références en tout genre à l’instar de l’héroïne, baby-sitter qui répond au nom de Sam Carpenter (tiens tiens Laurie Strode, sort de ce corps).
Mais alors est ce que c’est bien ? Disons le tout de suite, ce renouveau de Scream fait de ce 5ème volet le meilleur depuis le tout premier en 1996. En jouant sur la volonté de relancer la saga dans une direction nouvelle sans oublier ce qui a fait son succès, cet épisode rend hommage de la meilleure des manières à ce qui a fait le succès du tout premier. Toujours méta mais moins second degré, il ouvre la mythologie de la même manière que le nouveau Halloween ne l’avait fait avec le film iconique de Carpenter. Un vrai hommage de fans pour les fans que ce nouvel épisode qui parvient à introniser une nouvelle « Reine du Scream » en la personne de Melissa Barrera dont l’identité et donc le passé offre à la série une toute nouvelle perspective et un possible nouveau visage.
Ainsi, lors de son face à face final avec le tueur, elle montre un « visage » bien différent de celui qu’offrait Sydney dans le premier opus, et c’est en ça vraiment rafraichissant (Sam étant bien moins « énervante » que l’innocente Sydney). D’ailleurs en superposant cette scène à une phrase dite plus tôt sur « les codes du film » (et dont on ne dira rien), on se demande si la suite (car il ne fait aucun doute qu’il y en aura) ne sera pas différente de tout ce qu’a été la saga jusque là. Dure d’en dire plus sans spoiler un élément majeur mais on peut se demander si la franchise ne serait pas tenter de se rapprocher un peu plus des autres slashers. L’avenir nous le dira ! En attendant, on savoure encore un opus (et une franchise) qui relève encore plus du plaisir de fan !