Novak Djokovic a remporté ce dimanche 31 janvier son sixième trophée à l’Open d’Australie, en battant nettement le n° 2 mondial Andy Murray (6-1, 7-5, 7-6). « Nole », qui a joué une finale très sérieuse, rejoint Roy Emerson au nombre de victoires à Melbourne. Andy Murray perd lui sa cinquième finale australienne.
Et 1, et 2, et 3, et 4-0 ! Andy Murray, pourtant neuf fois vainqueur du Serbe, n’a jamais réussi à le dominer à l’Open d’Australie. Leur premier affrontement de 2016 n’a pas dérogé à la règle, et Novak Djokovic souleva sa 6e vasque dans une Rod-Laver Arena pleine à craquer. Pendant tout le tournoi, Djokovic s’est montré tout bêtement bluffant. Arrivé en grandissime favori, l’affrontement avec Roger Federer en demi-finale est tout trouvé. S’il aura bien lieu il y a trois jours, il n’a pas été tout tracé. Car oui, le « Djoker » a bien failli tomber dans le piège tricolore en 1/8 de finale. Gilles Simon, 15e mondial, le pousse au 5e set et à un service pour le match manqué. Rares sont ceux qui auront réussi à autant le faire douter, lui qui a depuis longtemps battu le nombre de points à l’ATP.
En face, Andy Murray, c’est un tout autre contexte. Dès le troisième tour, il lâche un set contre Joao Sousa. Puis un autre en quarts contre David Ferrer. Puis encore deux contre Milos Raonic en demi-finale. Une fatigue qu’il n’aura pas totalement résorbée pour la finale, bénéficiant de 24 heures de repos en moins que son adversaire. Le problème des demi-finales pas programmées sur le même jour… Ajoutez-y le soutien à son frère Jamie en double jusqu’à 1h30 du matin, et vous obtenez un Andy presque rôti à point. Alors on se dit qu’il lui reste le mental, force reconnue chez l’Écossais. Peut-être est-il ténu par les plus belles circonstances du monde, celle de la naissance de son fils. Il l’a même annoncé en début de tournoi : « Je serais déçu de me retrouver dans cette situation, de ne pas pouvoir jouer la finale, mais je serais encore plus déçu de gagner l’Open d’Australie et de manquer la naissance de l’enfant« . Finalement, bébé Murray a sagement attendu que son père termine son tournoi. À la place, des sourires tout au long du match, traduisant l’état d’esprit si particulier du n° 2 mondial.
MAINMISE SUR 2016 ?
Sur le match, pas de photo possible. Pourtant pas au top au premier service (55 %), Novak Djokovic déroule son tennis, et se retrouve même à deux points du 6-0. Un élan d’orgueil de Murray lui offre le premier set 6-1. Les deux sets suivants seront un poil plus accrochés, Andy Murray débreake tout de suite les services qu’il perd, claque 9 aces en deuxième manche. L’Écossais a retrouvé son tennis, mais Djokovic garde la main sur la rencontre, et retrouve son premier service (68 % et 71 %). Le troisième set se finira au tie-break, avec une nouvelle fois des débreaks immédiats pour Murray. Trois balles de match plus tard, Djokovic s’effondre sur le quick : il est le co-recordman de victoires à Melbourne, au côté d’une autre légende locale, Roy Emerson.
Novak Djokovic conserve ses 16790 points au classement ATP, presque le double de son adversaire en finale. Le voilà aussi naturellement en tête de la Race, avec déjà 2250 points. Après son titre à Doha, le Serbe est toujours invaincu en 2016 pour le moment. Un rouleau compresseur déjà en marche, et qui à priori ne s’arrête pas. Djokovic est toujours sur mode machine de guerre. Maintenant, un peu de repos, et une nouvelle apparition dès le 22 février à Dubaï. Pour Andy Murray, ce sera plus tard, on comprend pourquoi…
Demain lundi à partir de 19h, retrouvez Bilal Nedman et son équipe parler de la victoire de Djokovic dans le « Sporting club« , en direct sur Radio VL.