Mercredi 3 juin, l’opérateur français Orange a indiqué vouloir mettre un terme à sa licence de marque avec l’opérateur israélien Partner. Depuis, la polémique fait rage…
Le début de l’affaire…
Mercredi 3 juin 2015 au Caire (en Égypte), l’opérateur français de téléphonie Orange a annoncé qu’il souhaitait mettre un terme à sa licence de marque avec l’opérateur israélien Partner (Orange prête son nom à cet opérateur israélien contre une redevance). Lorsque le contrat avec Partner avait été signé, de nombreux opposants, de la France à l’Égypte (où Orange est bien implanté), avaient dénoncé l’alliance du groupe français avec cet opérateur qui opère dans les colonies israélienne de Cisjordanie. Plusieurs Organisations Non Gouvernementales (ONG) dénoncent le fait que Partner offre ses services aux colons israéliens (selon elles, faire du commerce dans les colonies israéliennes contribue à les maintenir en place).
Dès le lendemain, le jeudi 4 juin, le Président Directeur Général (PDG) d’Orange, Stéphane Richard, avait précisé que la cause de l’éventuel retrait, de son groupe d’Israël, n’était pas une cause « politique ».
L’État d’Israël critique le « boycott » et souhaite rencontrer le PDG d’Orange
En réponse, les dirigeants et les médias israéliens ont répliqué directement. La ministre israélienne de la justice, Ayelet Shaked, a critiqué ceux qui tentent de « délégitimer » Israël et elle a ajouté : « qu’être antisémite n’est peut-être pas politiquement correct, mais être anti-israélien, c’est super in » lors d’un débat au Parlement israélien, la Knesset. En effet, la campagne internationale de boycott des produits israéliens (campagne BDS : Boycott, Désinvestissement et Sanctions) a été lancée et commence à prendre de l’ampleur. Israël a notamment peur d’un boycott de l’Union Européenne.
Puis jeudi soir, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a qualifié la décision d’Orange de « malheureuse », il a aussi appelé le gouvernement français à « condamner cette décision ».
Hier, Stéphane Richard a précisé être ‘radicalement opposé à l’idée même d’un boycott’ et que selon lui « il n’a jamais été question une seconde que l’entreprise Orange se retire d’Israël » mais au contraire que l’opérateur récupère l’usage de sa marque. Puis pour tenter de dissiper la polémique qui a suivi l’annonce de l’opérateur français, le Président Directeur Général d’Orange va se rendre en Israël répondant ainsi à l’invitation du premier ministre Benyamin Netanyahou.
La position de la France
L’an dernier, le gouvernement français avait pris position sur la présence des entreprises françaises dans les territoires occupés en les mettant en garde face aux risques juridiques auxquelles elles pouvaient s’exposer car les colonies israéliennes sont illégales au regard du droit international. Pour l’affaire Orange, le gouvernement a fait savoir que : « s’il appartient au président du groupe Orange de définir la stratégie commerciale de son entreprise, la France est fermement opposée au boycott d’Israël. La France et l’Union européenne ont par ailleurs une position constante et connue de tous sur la colonisation ».
La fin de cette polémique reste encore à écrire…