L’otage canadien John Ridsdel a été retrouvé mort ce lundi après plus de 7 mois de détention. Il avait été enlevé le 21 septembre dernier par le groupe islamiste Abu Sayyaf. Sa tête a été retrouvé à Jolo, une petite île du sud des Philippines.
John Ridsel, l’otage canadien, a donc été retrouvé mort, a assuré le Premier ministre canadien Justin Trudeau lors d’une brève apparition télévisée. Il était détenu par le groupe islamiste Abu Yassaf depuis le 21 septembre dernier. Dans son communiqué officiel, il condamne « la brutalité des ravisseurs et cette mort inutile« . Un ultimatum avait été posé par les terroristes et 6,4 millions de dollars étaient réclamés au gouvernement canadien. Dans une vidéo, ils réclamaient une décision avant le 25 avril, sans quoi l’otage serait tué. Sa tête a donc été retrouvée devant la mairie de l’île de Jolo au sud des Philippines.
Nous sommes indignés de l’assassinat du Canadien John Ridsdel commis par des terroristes. Déclaration complète : https://t.co/Cq7XdM3eTR
— Justin Trudeau (@JustinTrudeau) 25 avril 2016
Une organisation terroriste bien en place
Le groupe est en place depuis 1990, il contrôle le sud des Philippines et principalement la ville de Jolo. Il fonctionne principalement par enlèvement. En 2014, ils ont par exemple obtenu 4 millions de dollars en échange de la libération d’un couple d’Allemands. Il s’agit donc d’un groupe de brigands plutôt qu’un groupe idéologique bien qu’ils aient dernièrement prêté serment à Daech. Les Etats-Unis ont déployé des forces dans l’espoir d’éradiquer le groupe entre 2002 et 2014 mais depuis, il se reforme et reprend le contrôle du sud du pays. Le groupe détient encore plus de vingts otages qu’ils libéreront uniquement en échange de rançons.
Il reste encore un Canadien, Robert Hall, parmi les otages. Sa femme philippine et le gérant d’un hôtel néerlandais, avaient été enlevés à la même occasion. Justin Trudeau a assuré vouloir « travailler avec le gouvernement des Philippines et des partenaires internationaux pour trouver les auteurs de ces actes« .