Les chiffres sont claires : 60.981.118 américains ont voté pour Hillary Clinton, 60.350.241 ont choisi Donald Trump. La candidate démocrate a un avantage de plus de 600 mille voix sur son rival républicain, et pourtant c’est ce dernier qui a remporté l’élection, à la surprise de tous les analystes et les instituts de sondage…
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Grâce au système adopté aux Etats-Unis, le suffrage indirect à un seul tour, Trump a conquis 290 grands électeurs et deviendra ainsi le 45ème président. Plusieurs démocrates font remarquer que si le suffrage avait été direct, Clinton aurait gagné sa course à la Maison Blanche. En effet, du point de vue strictement quantitatif, elle a obtenu plus de voix que son rival…
Le système des grandes électeurs semble compliqué aux yeux des européens (toutes les clés pour le comprendre sont ici) car il peut aboutir à la désignation du candidat qui a obtenu moins de vote que son rival.
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Cependant, aux Etats-Unis ce mode de scrutin n’a jamais été véritablement remis en cause par la classe politique ou par les citoyens. En effet, le système correspond en effet à la conformation des Etats-Unis, qui sont une fédération : la représentation politique se fait donc par Etat fédéré et non pas au niveau des citoyens. Le scrutin indirect à un tour fait néanmoins l’objet de quelques critiques, notamment de la part des politologues qui lui reprochent un manque de démocratie et dénoncent le risque d’obtenir une représentation faussée de la volonté populaire. Une modification de la Constitution, manœuvre qui serait nécessaire pour changer le mode de scrutin, semble improbable et pas souhaitée par l’ensemble de la société américaine.