Huit ans après son échec, la capitale française a été élue, pour la première fois, ville hôte de la Xème édition des Gay Games par la Fédération Internationale des Jeux Internationaux Homosexuels, qui se réalisera du 4 au 12 août 2018. Le dossier parisien était en concurrence avec celui de Londres et de Limerick, en Irlande.
L’annonce tant attendue est tombé, hier, à Cleveland, aux États-Unis. Candidate malheureuse pour les Gay Games 2010, qui se sont déroulés à Cologne, en Allemagne, Paris a su, cette fois-ci, s’imposer grâce à un dossier technique soigneusement peaufiné.
La ministre des Sports, Valérie Fourneyron, a fait le déplacement afin de promouvoir la candidature parisienne, accompagnée d’une délégation de la Ville de Paris et du conseil régional d’Ile-de-France, ainsi que de l’ancienne escrimeuse Laura Flessel, marraine de la candidature.
« C’est une victoire attendue et méritée, a déclaré la ministre. Paris et la France sauront offrir une grande fête ouverte à toutes et tous sans exclusion ni discrimination ».
De son côté, le président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, est également satisfait de l’annonce. « Face à deux candidatures de grande qualité, la candidature parisienne a su s’imposer : dynamisme de l’équipe française, attractivité de la région Ile-de-France et qualité des infrastructures sont autant d’éléments qui ont été déterminants. De par son message d’ouverture, d’égalité et d’acceptation de l’autre, les Gay Games offrent la possibilité au pays de se rassembler, au-delà de la communauté LGBT », s’est félicité Jean-Paul Huchon.
La compétition, qui se déroulera donc pour la première fois à Paris, a été créée en 1982 à l’initiative d’un décathlonien américain, Tom Waddell, et est organisé tous les quatre ans comme les Jeux Olympiques.
Les Gay Games se définissent comme une manifestation sportive et culturelle « inclusive », disponibles à tous les individus quelle que soit leur orientation sexuelle, et « promotrice de valeurs de tolérance ». Indépendante de critères sportifs, la participation aux Gay Games se fait sur la base d’inscriptions et rassemble à chaque édition entre 20 et 36 sports, et environ 15 mil concurrents, soit plus que les jeux Olympiques.
« Nous avons jusqu’en 2018 pour construire une dynamique autour de cet événement militant et sportif, nous allons nous y atteler dès aujourd’hui notamment à travers nos politiques régionales qui sont fortement impliquées dans la lutte contre toutes les discriminations », a expliqué le vice-président en charge des Sports et Loisirs, Francis Parny.
La cérémonie d’ouverture devrait avoir lieux au stade Jean Bouin et celle de clôture à la Villette. Le budget de l’organisation est estimé à 5 millions d’euros, contre les 11 milliards d’euros pour les récents JO de Londres.