Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé ce mercredi le rappeur Ademo, du groupe PNL. Il avait été jugé pour des faits d’outrage et rébellion.
Le tribunal de Paris a relaxé Ademo, de son vrai nom Tarik Andrieu. La police avait abordé l’un des frères du groupe de rap PNL, le 5 septembre dernier. Elle l’avait interpellé pendant qu’il préparait un joint de cannabis dans une rue de Paris. Son comportement violent face aux fonctionnaires avait donné lieu à une interpellation plus que mouvementée. De plus, un témoin avait diffusé la vidéo sur les réseaux sociaux, provoquant de vives réactions des internautes.
Tarik Andrieu était par ailleurs accompagné de sa compagne et de leur enfant dans une poussette. Les policiers avaient dû maîtriser le rappeur au sol afin de le menotter. Il a par la suite été conduit dans le véhicule de police.
« Wallah il m’a étranglé ce fils de pute », avait-il lâché, visant l’un des policiers.
Le tribunal a relaxé Tarik Andrieu, en raison d’exceptions de nullité de procès-verbaux avancées par ses avocats. Ils ont estimé que l’anonymat des policiers n’était pas justifié dans cette procédure.
Deux mois de prison ferme requis contre le rappeur
Le parquet de Paris avait requis contre le rappeur, lors du procès du 14 avril, deux mois de prison ferme, à effectuer sous bracelet électronique. Le rappeur encourait également cinq mois de prison avec sursis ainsi que 1 000 euros d’amende.
Trois des quatre fonctionnaires qui l’avaient interpellé avaient assuré qu’ils n’avaient pas reconnu le rappeur. Tarek Andrieu se serait alors montré « agressif » et les aurait insultés à de nombreuses reprises. Un policier avait fait part des « menaces » qu’il aurait reçues sur les réseaux sociaux de la part de nombreux fans appelant à « retrouver » les policiers.
De son côté, le membre de PNL avait lui expliqué avoir été « surpris ». En effet, le policier lui aurait tapé sur l’épaule. Il a également insisté sur le fait qu’il ne voulait pas attirer l’attention mais que les policiers s’étaient montrés violents.