Depuis son arrivée à la mairie de Béziers, Robert Ménard a pris l’habitude d’installer une crèche pour Noël au sein de l’édifice. Le maire de la ville sera jugé une nouvelle fois devant le tribunal administratif pour atteinte à la laïcité.
Après six condamnations devant la justice, Robert Ménard, maire de Béziers sera une nouvelle fois jugé devant le tribunal administratif de Montpellier, le 17 décembre prochain, comme l’indique Midi Libre. Comme chaque année, depuis son arrivée à la mairie de Béziers en 2014, Robert Ménard a inauguré dans la cour de l’édifice, le samedi 30 novembre 2024, la crèche de Noël.
Une coutume à Béziers
De son côté, les associations de la Ligue des droits de l’Homme et de la Libre pensée ont déposé un nouveau recours devant le tribunal administratif. Pour atteinte à la laïcité. Une crèche qui a été installée dans la mairie de Béziers pour la onzième fois, depuis l’arrivée de Robert Ménard en 2014. En 2022, le maire de la ville de l’Hérault avait dû retirer la crèche. Cela faisait suite à une décision de justice. L’association Libre pensée demande au maire de la retirer une nouvelle fois. Elle s’appuie sur la loi de 1905.
Une loi qui sépare les églises de l’Etat, comme l’explique Alban Descoutter, secrétaire départemental de l’association Libre pensée à nos confrères de France 3 : « On ne peut pas installer des symboles religieux dans les bâtiments de la République, telle que la mairie ». Selon l’association, Robert Ménard ne respecte pas les principes de laïcité et souhaite « organiser la provocation ». Le maire de Béziers serait en recherche « de buzz » . Il utiliserait « la religion pour diviser la société en évitant de parler des problèmes sociaux, comme le font d’autres hommes politiques », s’insurge l’association Libre pensée.
Que dit la loi ?
Pourtant, il existe un flou juridique autour de l’installation d’un symbole religieux dans un lieu public. La loi de 1905 indique qu’« il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception […] des musées ou expositions ». Cependant, Nicolas Cadène, ancien rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité souligne à Libération qu’« il peut y avoir des exceptions, y compris pour une autorité publique si elle agit dans le cadre d’une exposition culturelle, artistique et festive ».