Ce mardi 10 février 2015, la cour d’assise des A.M a finalement pris une décision. Cinq ans de prison dont quatre avec suris et mise à l’épreuve pour Christophe Dubois, 29 ans. Sursis durant lequel il devra continuer son sevrage alcoolique et sera interdit d’accès au hameau de Libre, à Breil-sur-Roya. Incarcéré à la maison d’arrêt de Nice, ce dernier a été reconnu coupable de « violences volontaires sur personne vulnérable ayant entraîné la mort sans intention de la donner. »
« Je suis désolé de ce qui s’est passé »
Le 17 janvier 2010 Jean-Baptiste Castaldi, 86 ans s’est retrouvé coincé entre les murs enflammés de sa maison de Breil-sur-Roya. Christophe Dubois, pompier volontaire, s’est alors rendu à 1h du matin sur les lieux de l’incendie. Refusant de quitter sa demeure, Jean-Baptiste Castaldi s’est vu asséné deux coups de poings par Christophe Dubois afin que ce dernier puisse évacuer l’octogénaire. Cependant, l’homme âgé est décédé quelques heures plus tard à l’hôpital de Cimiez à Nice. Une question se pose alors : A-t-il succombé des suites des coups portés par le jeune pompier volontaire, âgé à ce moment-là de 24 ans ?
En effet, durant les cinq ans qui ont séparé le tragique évènement de la décision de justice, plusieurs faits ont été découverts : sept mois avant l’incendie, Christophe Dubois aurait déposé plainte contre l’octogénaire pour avoir empoisonné son chien. Les 1,8 grammes d’alcool que le jeune-homme avait dans le sang ce soir-là, ont-il influencé ses gestes de violences à l’égard de cet homme qu’il ne portait visiblement pas dans son coeur ? De plus l’autopsie a révélé un « polytraumatisme sévère ayant entraîné une perte sanguine importante. » Blessure engendrée par les coups et la chute dans les escaliers qui s’en est suivie.
Christophe Dubois s’est excusé devant la cour d’assise des actes commis lorsqu’il était encore cet adolescent névrosé.