Ce mardi, Israël a annoncé avoir frappé des cibles du Hezbollah au Liban. L’Etat juif a affirmé avoir tué un membre du mouvement libanais.
L’heure est aux représailles pour Israël. Après la mort de 12 jeunes sur le plateau du Golan samedi 27 juillet, Israël avait promis une riposte envers le Hezbollah, basé au Liban.
Beyrouth, la capitale du Liban a subit une attaque le 30 juillet. Israël ciblait le commandant Fouad Chokr, qui a joué « un rôle de premier plan dans les opérations du Hezbollah contre Israël depuis le sud du Liban ». « Les chasseurs de l’armée de l’air israélienne ont éliminé le plus haut responsable militaire de l’organisation terroriste Hezbollah et le chef de son unité stratégique, Fouad Chokr, dans la région de Beyrouth », a fait savoir l’armée dans un communiqué. Il aurait toutefois survécu, selon le Hezbollah.
Pourquoi de telles représailles ?
Le Hezbollah est accusé par Israël et les Etats-Unis d’être à l’origine du tir meurtrier de samedi sur la ville de Majdal Shams, située dans la partie du plateau syrien du Golan annexée par l’Etat israélien.
L’attaque a ôté la vie à 12 jeunes âgés de dix à 16 ans alors qu’ils jouaient sur un stade de football. Une situation inacceptable pour Israël. Le Hezbollah a « franchi la ligne rouge », a déclaré mardi soir le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, quelques minutes après la frappe.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, s’est aussi exprimé en promettant lundi une « réponse sévère » à l’attaque.
Que s’est-il passé à Beyrouth, au Liban ?
Dans la banlieue sud de la capitale du Liban, c’est un véritable champ de bataille. Sur des images, des toits d’immeubles s’effondrent et des debris jonchent le sol. Parmi la foule et les carcasses des véhicules, des ambulances, esquivent les passants pour porter secours aux victimes.
L’attaque d’Israël a tué trois civils, une femme et deux enfants. Selon un bilan préliminaire du ministère local de la santé, 74 autres personnes ont été blessées.
La cible d’Israël était des partisans du Hezbollah. L’armée a « frappé une dizaine de cibles terroristes du Hezbollah dans sept zones différentes », a-t-elle indiqué. Si elle affirme avoir éliminé le commandant Fouad Chokr dans cette attaque, une source proche du Hezbollah démens l’information. Fouad Chokr, qui joue « un rôle de premier plan dans les opérations du Hezbollah contre Israël depuis le sud du Liban », serait toujours en vie.
Vers d’une propagation du conflit Israël-Hamas ?
La situation entre les deux État inquiète à l’international.
Le Hezbollah est un allié du Hamas. Depuis la guerre qui sévit dans la bande de Gaza, le Hezbollah apporte son soutien aux Palestiniens de Gaza. Le mouvement a ouvert un front contre Israël dans le sud du Liban dès le lendemain de l’attaque israélienne du 7 octobre déclenchant la guerre. Depuis, le mouvement libanais et l’armée israélienne échangent quasi quotidiennement des tirs à leur frontière commune.
La vice-présidente américaine et candidate démocrate à l’élection présidentielle Kamala Harris a estimé qu’Israël avait le « droit de se défendre » contre le Hezbollah, ajoutant: « Nous devons encore travailler à une solution diplomatique pour mettre fin aux attaques ».
Côté libanais, le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a condamné la frappe israélienne. Il dénonce un « acte criminel » et appelle la communauté internationale à « faire pression » sur Israël afin qu’il « arrête (…) ses menaces ».
Craignant une possible propagation du conflit israélo-palestinien, la communauté internationale tente d’apaiser les tensions. En réponse aux frappes de mardi, le Hezbollah a dit avoir lancé plusieurs attaques, dont deux dans le nord d’Israël.