Cette année, la grippe ravage tout sur son passage et l’épidémie semble plus violente que d’habitude. Comment expliquer cette sévérité et est-ce vraiment le cas ?
Courbatures très importantes, maux de tête, douleurs musculaires, articulaires, des frissons, de la fièvre, la courbe de température en « V », on connaît tous les symptômes de la grippe saisonnière qui est cette année plus virulente.
Une circulation accrue
Si vous vous êtes baladés sur Tik Tok, impossible d’échapper à la grippe, ils sont nombreux celles et ceux qui partagent leur expérience douloureuse avec un virus qu’ils n’ont que peu croisé. Si on met de côté les personnes qui y voit les conséquences de la vaccination du COVID (#conspiration), on constate que de nombreuses personnes sont touchées et vivent mal ce virus qui frappent une proportion plus large de la population.
Entre la fin des gestes barrière pourtant mis en place pendant le COVID, le brassement de population notamment pendant les fêtes et le faible taux vaccinal, le virus peut davantage circuler et frapper des gens d’ordinaire épargnés. Mais comme pour le COVID, on constate aussi qu’il y a des personnes à risque qui peuvent faire une forme grave et devoir être hospitalisées.
« Il y a deux choses. Nous sommes déjà sur un nombre de cas bien plus important que les autres années. Et la grippe elle-même semble plus sévère. Les passages en réanimation sont beaucoup plus importants aussi et la propension épidémique un peu supérieure” explique Emmanuel Piednoir, infectiologue à l’hôpital de Granville et professeur à l’université de Caen à Doctissimo.
En refusant de nous protéger les uns les autres, nous créons le terrain possible pour qu’un virus comme la grippe soit plus fort. Cependant, il est encore trop tôt pour savoir si globalement elle est plus forte ou si elle donne cette impression car elle touche plus de gens d’ordinaire épargnés. Mais ne cédons pourtant pas aux sirènes complotistes et de propager tout et n’importe quoi sur les réseaux sociaux.