Le refus d’Angélique Angarni-Filopon, Miss France 2025, de répondre à une question sur Charlie Hebdo et le droit au blasphème lors d’une interview ce 8 janvier a déclenché une vive polémique.
Angélique Angarni-Filopon, Miss France 2025, est au coeur d’un bad buzz sur les réseaux sociaux. Lors d’une interview en direct le 8 janvier, elle a refusé de répondre à une question du journaliste Gilles Ganzmann sur Charlie Hebdo et le droit au blasphème. Ce silence a rapidement enflammé les réseaux sociaux. Le journaliste lui demande : « Est-ce que vous êtes Charlie ? » La réponse est simple et directe : « Je ne souhaite pas me prononcer. » Un silence qui pèse lourd. Puis il enchaîne, questionnant le droit au blasphème. Encore une fois, la réponse est la même : Angélique préfère rappeler que « une Miss se doit d’être apolitique. »
🔴 Dix ans après les attentats terroristes islamistes contre Charlie Hebdo, l'HyperCacher et le Bataclan, Miss France refuse de se dire "Charlie". pic.twitter.com/yIERKlzzPr
— Amaury Brelet (@AmauryBrelet) January 9, 2025
« Miss France n’est pas Charlie »
Cette position a fait réagir. Charlie Hebdo, par l’intermédiaire de son dessinateur Juin, a publié un dessin où l’on peut lire « Miss France n’est pas Charlie« . Le dessin représente des hommes barbus portant un turban noir traditionnel et une pancarte : « Je suis Miss France« . Une critique acerbe, qui n’a pas tardé à faire le tour des médias.
La réponse d’Angélique ne s’est pas fait attendre. Sur Instagram, elle explique son choix : « Dans ma fonction de Miss France, je me dois une neutralité sur certains sujets pour éviter malentendus et controverses. » Elle ajoute, plus ferme : « Il serait aberrant de penser que je puisse cautionner des actes barbares.«
Un silence qui pèse
Pourtant, sa réaction ne calme pas la polémique. Certains, comme l’avocat Nabil Boudi, jugent que les journalistes ont voulu la piéger. D’autres rappellent qu’avant cette polémique, Angélique avait évoqué les attentats de janvier 2015, se souvenant d’un moment lourd, partagé avec ses proches après les tragiques événements. « L’atmosphère était très lourde. On s’est dit ‘je t’aime’, on a éteint la télévision, on a écouté la musique. » Des souvenirs qui contrastent avec le silence actuel. Ce silence a aussi révélé les tensions qui existent autour du rôle de Miss France. Faut-il qu’une Miss prenne position sur des sujets politiques ou sociaux ? La question reste ouverte.