Le 17 septembre, l’émission de Jimmy Kimmel « Late night show » a été suspendue pour une durée indéterminée par la chaîne ABC à cause des propos qu’il a tenu sur l’assassinat de Charlie Kirk, cet influenceur d’extrême-droite.
Après l’éviction de Stephen Colbert, au tour de Jimmy Kimmel. La pression qu’opère Donald Trump sur les médias devient de plus en plus inquiétante. On note également qu’il a lui-même nommé Brendan Carr, président de la Commission fédérale des communications des Etats-Unis, chargée de réguler les contenus radio, télévision et internet, ce qui étend l’influence de Donald Trump sur les médias.
Une suspension provisoire du « Late night show »
Jimmy Kimmel, l’animateur du « Late night show » d’ABC a été suspendu suite à ses propos accusant les républicains d’utiliser politiquement l’assassinat de Charlie Kirk, cet influenceur d’extrême-droite. En effet, un porte-parole d’ABC a affirmé que l’émission « Jimmy Kimmel Live » sera suspendue « pour une durée indéterminée ».
En outre, l’animateur avait affirmé sur le plateau : « Nous avons atteint de nouveaux sommets ce week-end, avec la clique MAGA qui s’efforce désespérément de présenter ce jeune qui a assassiné Charlie Kirk comme quelqu’un d’autre qu’un des leurs et qui fait tout son possible pour en tirer un avantage politique », ce qui a provoqué la colère du groupe ABC. De plus, l’animateur s’est moqué ouvertement de la réaction de Trump lorsqu’il a appris le décès de Charlie Kirk, en déclarant qu’il avait réagi « comme un enfant de 4 ans pleure un poisson rouge ».
Jimmy Kimmel’s full comments on Charlie Kirk which led to his show being taken off air indefinitely. pic.twitter.com/Ctg7LL8HWL
— Pop Crave (@PopCrave) September 18, 2025
Suite aux propos de Jimmy Kimmel, le patron de la Commission fédérale des communications (Federal Communications Commission) a accusé « le comportement scandaleux » de l’animateur. De plus, Andrew Alford, président de la division diffusion de Nextar qui exploite des stations affiliées à ABC, à qualifié les propos de Jimmy Kimmel d’« offensants et insensibles à un moment critique du discours politique (aux États-Unis) ».
Des censures anti-démocratiques
Suite à la suppression de l’émission de Jimmy Kimmel, Donald Trump s’est réjoui en déclarant que cette suppression est une « excellente nouvelle pour l’Amérique » sur son réseau Truth Social. Il ajoute : « Félicitations à ABC d’avoir enfin eu le courage de faire ce qui devait être fait. Kimmel n’a AUCUN talent ». Le président américain a par la suite appelé la chaîne NBC à éjecter Jimmy Fallon qui présente le Tonight Show et Seth Meyers, qui présente le Late Night, tandis que Stephen Colbert, présentateur du Late Show, qui critiquait régulièrement Donald Trump, a déjà été évincé. Cette suppression avait été approuvée par le patron du FCC, nommé par Trump.
Dans cette lancée, Trump se montre virulent contre la presse en limitant l’accès à la Maison-Blanche ou demandant des sommes d’argent conséquentes à certaines agences de presse. Par exemple, récemment, le président a déclaré qu’il allait attaquer le « New York Times » pour diffamation, réclamant la somme de 15 milliards de dollars de dommages et intérêts.
En outre, à bord d’Air Force One, le président Trump a eu des propos en décalage total avec le fonctionnement démocratique américain : « J’ai lu quelque part que les chaînes étaient de nouveau à 97 % contre moi, à 97 % négatives, et pourtant j’ai gagné haut la main. Je pense qu’il faudrait peut-être leur retirer leur licence ». Face à la censure dangereuse qu’opère Donald Trump à l’encontre de la presse, Barack Obama a vivement réagi sur X : « Après avoir passé des années à se plaindre de la culture de l’annulation, l’administration actuelle l’a portée à un niveau nouveau et dangereux en menaçant régulièrement de prendre des mesures réglementaires contre les entreprises médiatiques à moins qu’elles ne musellent ou ne licencient les journalistes et les commentateurs qu’elle n’aime pas ».