Ce lundi 2 décembre, des milliers de taxis ont protesté contre la nouvelle convention annoncée par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM). Une convention soutenue par le gouvernement Barnier. Des opérations escargots ont alors été organisées dans certaines agglomérations françaises.
Chez les taxis conventionnés, la colère n’a cessé de monter ces derniers jours. La cause de cet agacement est la nouvelle convention soutenue par le gouvernement Barnier et la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) au sujet des taxis conventionnés et à destination des transports sanitaires pour les malades assis. Pour certains taxis, le transport de personnes malades représente 90% de revenus.
Les raisons de la colère des taxis
Selon France 3, 40 000 taxis sont conventionnés en France. C’est au sujet de ces taxis conventionnés que le gouvernement souhaite faire des économies à hauteur de 300 millions d’euros sur les transports sanitaires. La nouvelle convention veut revoir à la baisse le tarif sur le kilomètre. Actuellement, un kilomètre parcouru par un taxi dans le cadre d’un transport sanitaire est rémunéré 1,50 euros. Une fois la convention adoptée, le kilomètre sera rémunéré 1 euros. Une perte de 50 centimes par kilomètre parcouru.
Avec la nouvelle convention, le patient malade (sauf cas exceptionnel) ne pourra plus refuser une course partagée. Il va falloir accepter de faire du « covoiturage » avec d’autres patients malades pour être pris en charge. Si, un patient refuse, il devra avancer les frais et ne sera remboursé qu’au montant du tarif d’un transport partagé. Ce ne sera donc pas pris en charge à 100%. Les taxis informent que chaque patient à des besoins différents et nécessite une prise en charge sur-mesure. Les chauffeurs craignent une détérioration du service de transports des malades.
De plus, les tarifs diminuent mais les coûts augmentent. Avec un tarif kilométrique en baisse, certains taxis craignent de faire faillite. L’augmentation du prix du carburant et les charges élevées font craindre aux taxis, la mort du métier. En 2024, la concurrence est d’autant plus importante pour les chauffeurs de taxis avec l’ubérisation des services de transports.
D’autres grèves à prévoir
Ce lundi 2 décembre, l’épicentre de ce mouvement de grève a démarré tôt dans la matinée au sein de la région lyonnaise. Les manifestations et les opérations escargots se sont ensuite « propagées » dans plusieurs agglomérations françaises. Des milliers de taxis, un peu partout en France, se sont mis en grève. De nouvelles manifestations devraient avoir lieu dans les jours à venir.