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Pourquoi l’ex-président coréen est-il placé en détention ?

L’ancien président sud-coréen Yoon Suk Yeol a été ciblé par un mandat d’arrêt ce jeudi 10 juillet, et est donc placé en détention – ou plutôt replacé… En effet, l’ex-président coréen avait déjà passé un séjour en prison, interrompu pour vice de procédure en mars.

Un sentiment de déjà vu ?

L’ex président coréen a déjà passé plusieurs mois en prison de janvier a mars dernier pour avoir tenté d’imposer de force la loi martiale en Corée du Sud dans la nuit du 3 au 4 décembre 2024. En effet, le président avait semé le chaos dans le pays en envoyant l’armée au Parlement suite au rejet du budget. Ce dernier avait justifié son action en disant vouloir éradiquer « les éléments hostiles à l’Etat » et les « forces communistes nord-coréennes. »

Sans réel équivalent dans la France de la Vème République, la loi martiale désigne la suppression ou du moins l’affaiblissement majeur et délibéré des institutions politiques et du pouvoir civil au profit des forces armées qui voient elles leur marge de manœuvre se décupler. L’instauration de la loi martiale a théoriquement pour but de restaurer l’ordre en cas de crise majeure et sous entend ainsi une suppression des droits et libertés civiles.

Extension de l’Etat de droit ou négation de ce dernier, la légitimité de la loi martiale dépend des raisons et des modalités de son imposition. Ce sont les mêmes débats qui entourent par exemple l’Etat d’urgence en France – pourtant prévu par la Constitution.

Cette tentative de passage en force soutenue par l’extrême droite et les extrémistes religieux – quoique ratée – avait remué toute la société sud coréenne, descendue dans les rues pour défendre sa république. Yoon Suk Yeol avait par la suite été destitué par l’Assemblée nationale en avril, une décision qui devait et qui a été validée par les juges de la cour constitutionnelle. Par ailleurs, l’intégralité des 9 juges se sont prononcés en faveur de sa destitution, motivée par la violation des principes de l’Etat de droite et de la démocratie.

Yoon Suk Yeol une nouvelle fois en détention

Ce mercredi 10 juillet, un nouveau mandat d’arrêt à l’encontre de l’ex président a été mis en place justifiant ainsi son arrestation et sa détention en cellule. Ce mandat a été émis par par le Tribunal du district central de Séoul, qui soupçonne le risque pour l’ex chef de l’Etat et du gouvernement de dissimuler les preuves de son passage en force.

Plus précisément, c’est le juge Nam Se-jin qui après une longue journée d’audition ce mercredi a délibéré sur ce mandat. Yoon Suk Yeol, qui avait déjà donc passé 3 mois en prison, s’apprête alors à retourner derrière les barreaux. Actuellement en détention provisoire à Uiwang, celle-ci devrait durer au maximum 20 jours avant que de nouvelles procédures ne soient mises en place.

Entre temps, depuis le 4 juin, c’est Lee Jae-myung qui est à la tête du pays. Elu président au suffrage universel direct lors d’une élection marquée par une forte hausse de la participation, il symbolise une période d’alternance. En effet, du parti progressiste, son quinquennat marque la fin du gouvernement de droite de Yoon Suk Yeol .

A lire aussi : Qui était Olivier Marleix, ce député LR qui s’est suicidé ? | VL Média

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