Depuis le 1er novembre, Marion Séclin, figure du féminisme en France, fait face à une polémique croissante sur les réseaux sociaux après avoir publié un tuto vidéo montrant sa façon de porter un foulard.
Nouvelle vague de critiques envers Marion Séclin, figure du féminisme en France, après la publication d’un réel sur son compte Instagram. Dans cette courte séquence, elle déclare qu’il n’existe « qu’une seule façon de porter un foulard, et c’est autour du cou ». Cette phrase, bien que simple, a provoqué une onde de choc auprès de nombreux internautes, certains l’accusant même d’islamophobie. En effet, le foulard est, pour certains, un symbole religieux et culturel fort. Alors, pourquoi une simple remarque vestimentaire a-t-elle pu susciter autant d’indignation ?
Une interprétation controversée
Pour beaucoup, la phrase de Marion Séclin a été perçue comme une remise en question du port du foulard dans d’autres contextes, notamment religieux. Des internautes engagés l’ont rapidement accusée de faire preuve d’islamophobie, voyant dans ses propos une critique sous-jacente du hijab. Cependant, d’autres internautes estiment qu’elle faisait simplement référence à une utilisation traditionnelle et « normale » de cet accessoire, en se moquant des façons originales (ou exagérées) de le porter, comme autour des bras ou en guise de top. Dans les heures qui ont suivi la diffusion, une vague de tweets a déferlé, exprimant indignation et colère envers la vidéo, certains allant même jusqu’à appeler au désabonnement massif. Bien que Marion Séclin ait rapidement supprimé la séquence, celle-ci avait déjà été partagée et repostée, propageant le message bien au-delà de sa publication initiale.
Un passif déjà lourd
Marion Séclin n’est pas étrangère aux polémiques. Féministe engagée, elle a souvent pris la parole sur des sujets sociaux sensibles, comme le harcèlement de rue. En 2016, elle avait publié une vidéo dénonçant le sexisme quotidien et le harcèlement, qui avait déclenché une campagne de harcèlement en ligne sans précédent. Menaces, insultes sexistes, et cyberharcèlement avaient marqué cette période de sa vie, lui laissant des séquelles profondes. « Entre mon agression sexuelle et le cyberharcèlement, le pire pour moi, c’est clairement le cyberharcèlement. Il venait de l’extérieur et durait dans le temps, impliquant trop de personnes, et je ne savais pas quand cela s’arrêterait », explique t-elle sur Konbini. Elle a notamment reçu plus de 40 000 messages haineux.
Pourtant, cette fois-ci, son passé n’a pas suffi à calmer la tempête. La toile s’est rapidement divisée : d’un côté, des utilisateurs reprochent à Marion Séclin de ne pas comprendre les problématiques des femmes racisées ; de l’autre, certains lui apportent leur soutien, rappelant son engagement et ses combats pour une société plus égalitaire.
Le rôle des réseaux sociaux dans la montée des polémiques
Les réseaux sociaux amplifient de plus en plus ces polémiques, transformant des remarques anodines en véritables débats de société. Marion Séclin, qui a tenté d’expliquer dans un commentaire sous sa vidéo qu’elle « montrait simplement un foulard offert » et n’avait pas eu l’énergie de « trouver plus d’une façon de le porter », a vu ses propos détournés. La suppression de la vidéo sans excuses publiques a été perçue par certains comme une tentative de « balayer l’incident », attisant encore davantage la colère des internautes.
Cette affaire pose la question de la responsabilité des influenceurs et des personnalités publiques face aux attentes croissantes de la communauté en ligne. À ce jour, ce 4 novembre, Marion Séclin ne s’est toujours pas exprimée sur cette nouvelle polémique…