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Pourquoi Ophélie Meunier (Zone Interdite) est placée sous protection policière ?

Samedi dernier, la présentatrice de Zone Interdite, Ophélie Meunier, a dû être placée sous protection policière après un reportage sur l’islamisme radical.

À la suite de la diffusion d’un reportage de Zone Interdite dimanche 23 janvier sur l’islamisme intégriste, l’animatrice de M6 Ophélie Meunier a reçu de nombreuses menaces de mort sur les réseaux sociaux. Cette dernière a donc fait l’objet d’une protection policière assurée par le SDLP, un service chargé de protéger les hommes politiques et les personnalités. C’est l’association SDJ de la sixième chaîne qui a annoncé la nouvelle sur Twitter.

Si M6 avait pris la décision de limiter la promotion autour de ce numéro, cela n’a pas suffit à éviter les réactions violentes. Un juriste roubaisien du nom d’Amine Elbahi, qui témoigne dans l’enquête exclusive, a également fait les frais de ces menaces. « À 25 ans, ce n’est pas une vie d’être obligé d’être placé sous protection policière, mais il est vraiment rassuré« , a déclaré l’avocat du jeune homme, Jean Tamalet.

Le reportage en question, ayant créé la polémique sous le hashtag #boycottzoneinterdite, portait sur la montée fulgurante du communautarisme dans la ville la plus pauvre de France (Roubaix). Un tournage difficile tristement évoqué par la réalisatrice du documentaire, Michaëlle Gagnet, sur CNEWS : « Quand on veut montrer la vérité, quelque chose qui est caché, quelque chose qui n’est pas dit, on est obligé d’utiliser la caméra cachée (…) sinon jamais on ne pourrait le dénoncer« .

Une vague de soutien de la part d’autres journalistes et médias

RTL, BFMTV, LCI… Plusieurs syndicats de différents médias ont exprimé pleinement leur soutien aux « journalistes » et « intervenants » touchés par les retombées de l’enquête. « Rien ne justifie des menaces à l’encontre de journalistes exerçant leur métier« , a évoqué la SDJ de France 2. De leurs côtés, l’association Reporters Sans Frontières (RSF) et le premier syndicat national des journalistes (SNJ) ont fait part de leur mécontentement, prônant pour la « liberté d’informer » en toute sécurité.

L’impact du reportage de Zone Interdite a tellement fait parler qu’il était remonté jusqu’à l’Assemblée Nationale. Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, s’était très vite penché sur le sujet avant de prendre une décision. « J’ai donné instruction qu’à chaque fois qu’un journaliste fait l’objet de menaces caractérisées, il bénéficie d’une protection policière » a-t-il réagi. Ce n’est pas la première fois qu’une personnalité TV est placée sous protection, en raison des conséquences d’un programme ou d’un reportage. En 2016 et 2020, Bernard de la Villardière et Jean-Pierre Pernaut ont bénéficié de ce service après avoir la cible de menaces terroristes.

À lire aussi : Quelle est cette nouvelle polémique autour de Blanche-Neige ?

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