Le condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue, Serge Atlaoui, est sorti de prison aujourd’hui. L’homme de 61 ans avait été transféré en France en février dernier. La justice française a autorisé la libération conditionnelle de l’ex-condamné à mort. Retour sur les chefs d’inculpation du supposé narcotrafiquant selon la justice indonésienne.
Serge Atlaoui libre, vingt ans après
Après 20 ans de détention, Serge Atlaoui est sorti libre de la prison de Meaux, ce vendredi matin. La justice française a validé un peu plus tôt dans la semaine la libération conditionnelle de l’ex-condamné à mort en Indonésie pour narcotrafic. Le Français originaire de Metz avait été transféré en France en février dernier après 19 ans de détention en Indonésie. Son épouse Sabine Atlaoui, se réjouissait déjà à l’époque : « Il n’est plus dans le couloir de la mort, il est sur le sol français ».
Serge Atlaoui était officiellement libre à 9 heures du matin, a déclaré son avocat Me Richard Sédillot. « Je suis très ému, après ces années de combat. Je suis très ému de le voir enfin en liberté et de savoir qu’il va retrouver dans quelques instants tous ceux qu’il aime ». Le tribunal d’application des peines de Seine-et-Marne a autorisé ce mardi la libération conditionnelle de l’artisan-soudeur de 61 ans. « Il va respirer une liberté attendue, espérée depuis tant d’années », avait déclaré sa femme.
L’homme que Jakarta appelait le « chimiste »
Les autorités indonésiennes ont arrêté Serge Atlaoui en 2005 dans une usine située près de Jakarta. Elles y ont découvert plusieurs dizaines de kilos de drogue. Elles l’avaient alors accusé d’être un « chimiste » impliqué dans la fabrication de stupéfiants. De son côté, le Français a toujours nié toute implication dans un trafic. Il affirme qu’il s’était juste contenté d’installer des machines industrielles dans ce qu’il pensait être une usine d’acrylique.
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D’abord condamné à la prison à perpétuité, il a vu sa peine alourdie en 2007 par la Cour suprême indonésienne, qui l’a condamné à mort en appel. Après de longues années de détention et une intense mobilisation diplomatique, les autorités françaises ont transféré Serge Atlaoui en France en février 2025.
Le tribunal de Pontoise a alors converti sa peine en 30 ans de réclusion criminelle. Il était, selon les autorités judiciaires, « libérable le 12 novembre 2035 », mais « éligible à la libération conditionnelle, en application des règles nationales françaises, depuis le 26 mars 2011 », comme l’a précisé le procureur de Meaux.